Après avoir réussi son entrée dans la cour européenne des salons de cuisine début 2011, LivingKitchen entend s’imposer d’avantage lors de sa deuxième édition du 14 au 20 janvier prochain, dans les halls 4.1, 4.2 et 5.2 du parc des expositions de Cologne. Les organisateurs de la KölnMesse adossent son succès sur la synergie avec le salon du meuble IMM qui doit attirer plus de 1200 exposants et 115 000 visiteurs, et sur la puissance de l’industrie allemande de cuisine, la première d’Europe, voire du monde.
« L'Allemagne a résisté à chaque crise jusqu'à présent et a affiché une croissance économique substantielle en 2011 aussi. Selon l’indice GFK, la confiance des consommateurs est à un haut niveau en Allemagne et le Bureau de statistique fédéral établit à 5,9 % la croissance en valeur de l’industrie allemande de meubles de cuisine. Celui-ci s’est établi l’an passé à 4,04 milliards d’euros, dont 2.58 milliards de € ont été réalisés sur le marché intérieur ». Le semestre s’inscrit dans la même perspective. De quoi créer effectivement un climat propice à la réussite d’un salon professionnel.
Confirmation par les chiffres : plus de 120 firmes se sont déjà engagées à participer à la session 2013, occupant ainsi plus de 75 % de l’espace d'exposition disponible, ce qui n’était pas atteint à la même époque, il y a deux ans. Le total de 185 exposants enregistré à LivingKitchen 2011 devrait être largement dépassé. Outre les poids lourds Nobilia, Alno, Häcker, Schüller Leicht, Nolte, Allmilmö/Zeyko, Bauformat et Warendorf, d’autres industriels moins connus en France mais de taille non négligeable ont annoncé leur présence. L’offre sera complétée par les fabricants d’appareils encastrables Neff, Siemens, Gaggenau, Bosch, Bauknecht, AEG/Electrolux, Liebherr, Miele, etc., mais aussi par ceux de produits sanitaires et connexes tels que Blanco, Franke, Lechner, Villeroy & Boch et Schock.
Une pluralité complémentaire qui participe à la stratégie de développement de ce salon, selon Markus Majerus, relation presse de KölnMesse : « nous devons proposer une offre repensant les différents éléments et composants de cet espace de l’habitat ». Comme à Milan et à Cologne, on lorgne du côté d’Eurocucina, espérant lui reprendre la place de premier rendez-vous européen, perdue en raison du retrait d’un véritable salon de la cuisine au cours de la décennie précédente, l’illusoire IMM Cuisinale n’ayant pas modifié la donne. Les vases communicants pourraient inverser leur flux, car la situation a radicalement changé : « le marché italien souffre d’une mauvaise conjoncture depuis plusieurs mois et cela nous profite par effet de rebond. Nous gagnons des exposants » (alors qu’Eurocucina 2012 en a perdu du côté allemand, comme nous l’avons souligné dans notre analyse sur le lien suivant : http://www.culturecuisine-lemag.com/pdf.php?pdfid=982).
Il y a deux ans, les émissaires de Cologne semblaient embarrassés, sinon agacés lorsque nous leur avions posé la question de la venue d’exposants étrangers à la première édition. De fait, les choses n’étaient alors pas engagées pour le mieux et, aussi réussi soit-il, le salon était resté germano-allemand dans son offre. Cette fois, Markus Majerus était bien plus serein lorsque nous avons réitéré notre interrogation légitime, arguant du fait qu’une participation étrangère permettra au salon de la ville rhénane de retrouver sa forme et son prestige d’antan. Ce qu’a concédé le responsable, tout en soulignant que « c’est surtout au travers d’un visitorat international que LivingKitchen pourra progresser et gagner en pouvoir d’attraction. En raison de son leadership européen, voire mondial, l’industrie allemande de meubles de cuisine saura à elle seule attirer beaucoup de visiteurs de divers pays. Nous restons aussi optimistes quant à la venue d’exposants étrangers, italiens notamment ». Les prochains mois apporteront donc d’intéressants éléments de réponse.
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