ECB doit « dégraisser »

Actualités - 19 mai 2010

Pour ECB (Équipement Cuisines et Bains), les choses se précisent. Après une mise en redressement judiciaire en février dernier, la direction de l’usine de Poussay annonce le licenciement de 26 salariés sur 120. Le petit fabricant réalisait environ 14 millions de chiffre d’affaires en 2008 et a dû faire face à la défaillance de certains de ses clients, notamment au sein de la franchise Hyper Cuisines (par exemple avec la liquidation du magasin de Metz).

 
Une nouvelle illustration de la faiblesse d’une industrie française qui, hormis ses leaders, est composée d’entreprises qui n’ont plus les moyens de survivre dans un environnement européen, ni même national car elles n’ont plus la taille nécessaire pour investir dans la production, la création, la communication… ni dans la maîtrise de réseaux. Des entreprises qui, en outre, sont positionnées dans un moyen de gamme désormais aussi concurrentiel que le segment du premier équipement. L’absence de politiques ambitieuses et de réflexion sur le marketing durant les vingt dernières années se paie au prix fort dans le contexte destructeur de la crise. Et décidément à l’heure où, par le truchement de Living Kitchen, Cologne relance la cuisine pour faire la démonstration de l’hyperpuissance industrielle allemande et Milan continue à capitaliser à Eurocucina sur le design « branché » des petites sociétés italiennes, on ne voit pas comment la France pourrait offrir une manifestation intéressante. Même le simple niveau national semble difficile à atteindre. Hormis nos deux grands groupes, nous restons désespérément provinciaux… et archaïques.

Partager cet article

ECB doit « dégraisser »
ECB doit « dégraisser »

Liens sur vignettes ci-dessous