Baromètre Culture Cuisine des marques sur le Net, n° 2

Actualités - 10 juin 2010

La blogosphère est restée assez calme en ce qui concerne la cuisine aménagée entre les mois de février et de mai. Ce qui peut s’expliquer par deux manières (pas forcément exclusives l’un de l’autre d’ailleurs) : la baisse des achats de cuisine dans les derniers mois a fait naturellement baisser le nombre des mécontents qui sont la majorité des bloggers en matière de cuisine ; les méthodes de vente se sont un peu assagies et l’on essaie d’éviter les incidents avec la clientèle. Cette deuxième explication demande évidemment vérification.

Vogica reste toujours, et de la tête et des épaules, le leader de la colère consommatrice. On trouve par exemple cette diatribe : « Si vous avez été victimes des méthodes de "ventes forcées" par Vogica, sachez leur tordre le cou. Actuellement suite à un changement d'usine, leur gamme a changé et ils ne peuvent ni livrer dans les temps, ni livrer une cuisine conforme aux commandes et un seul de ces motifs est suffisant pour annuler une commande… 7 jours de retard suffisent. Alors n'hésitez pas ! voir: http://www.conso.net/...D'autre part, ils ne tiennent jamais leurs engagement., Leur n° de téléphone réservé aux consommateurs ne répond jamais (ou annonce) : "ligne momentanément interrompue..." Personnellement, suite aux délais jamais respectés, et suite à de multiples autres problèmes, j'ai annulé la commande. Ils ont accepté cette annulation et m'ont confirmé qu'ils rembourseraient mon acompte... sous 6 semaines. Ces 6 semaines se sont écoulées et évidemment pas de remboursement… Mon dossier est en justice, j'irai jusqu'au bout. Sachez que chez Vogica, vous n'êtes pas un client mais un pigeon qu'il faut plumer ! ».
 
Reste à savoir s’il s’agit d’un vrai client mécontent ou d’un concurrent astucieux qui se sert d’un blog pour régler ses comptes. En tout cas, il s’agit d’une personne au fait des récentes évolutions, une nouvelle démonstration que la digue entre informations pour les professionnels et le grand public a été définitivement engloutie. Autre exemple de ce phénomène : la lecture de quelques blogs montre qu’il existe une inquiétude envers la franchise Ixina, à cause du dépôt de bilan de quatre magasins bruxellois à Waterloo, Auderghem, Schaerbeek et Zaventem. Événements qui ont une réelle conséquence dans notre pays, puisque certains clients français ont pris peur pour leur commande en apprenant ces déconvenues, d’autant plus qu’Ixina a perdu dans le même temps ses magasins de Wittenheim et de Limoges.
 
Si les blogs sont souvent le reflet d’une colère, d’une inquiétude, d’un désarroi ou d’un engagement consumériste, on trouve également des clients satisfaits, et qui le font savoir. Tout n’est pas noir, loin de là, sur ce forum. Et c’est pour cette raison que l’on peut s’inquiéter pour ceux qui n’apparaissent pas sur la blogosphère, c’est-à-dire toutes les entreprises de la cuisine traditionnelle, à commencer par les cuisinistes agenceurs. Certes, on répondra que les gens heureux n’ont pas d’histoire. Mais cette règle vaut-elle dans le commerce ? N’est-il pas de plus en plus évident que pour le public, le commerce de la cuisine équipée c’est Mobalpa, Schmidt, Cuisinella, Ikea, Conforama, Ixina, Socoo’c, Cuisines Plus, Vogica, Hygena, Lapeyre, Pérène, Aviva, But, Atlas… Autrement dit des marques, des enseignes, des chaînes de distribution qui communiquent alors que les autres, les cuisinistes traditionnels, les petites et moyennes marques restent mutiques. Si elles continuent ainsi, ne seront-elles plus qu’un souvenir effacé par le grand ressac d’une communication qu’elles ont abandonnée.

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