On se souvient du triste sort subi par la société GMV qui avait notamment repris l’entreprise Gilet Frères en 2007, puis la marque Teisseire l’année suivante, avant de tomber en liquidation judiciaire, le 28 janvier 2009, entraînant le licenciement de 97 salariés. Un an plus tard, alors que l’émotion était encore forte dans le bassin aurillacois, le journal L’Union du Cantal publiait un article évoquant ce qu’étaient devenus certains d’entre eux (cliquez sur le lien suivant : http://www.lunion-cantal.com/actualites/vie-sociale-gmv-que-sont-ils-devenus&fldSearch=:24E6AA8Z.html)
On y apprenait notamment que, outre l’entreprise de fabrication de cuisines et salles de bains, Pyram située dans le même département, c’est une autre société bien plus jeune, qui s’est manifestée afin d’utiliser les compétences et l’expérience de salariés de GMV. Une quinzaine d’entre eux ont rejoint Jean-Pierre Ladvie, fondateur de Wood Way. Depuis mars 2009, cet ingénieur de formation et ancien gestionnaire de la station de ski cantalienne du Lioran, a fait le pari de fabriquer des mini-cuisines. Depuis le concept tient toutes ses promesses.
« C’est à coup sûr un marché porteur, affirme Jean-Pierre Ladvie, le PDG de Wood Way. La vente de nos mini-cuisines connaît un boom exponentiel, car nous ne sommes pas en concurrence avec la Chine. Nous faisons aussi bien du standard que du sur-mesure. Notre capacité d’adaptation est totale et c’est ce qui contribue à notre succès ». Le dirigeant est d’autant plus confiant que cette niche semble peu exploitée sur le marché français. Celui-ci « offre pourtant un potentiel intéressant, avec un parc de 1,5 million de studios ». Pour y pourvoir, une gamme de mini-cuisines couleur chêne a été élaborée, reposant sur une conception minimaliste avec des prix défiant toute concurrence (de 366 à 2 000 €, prix public ttc, livré gratuitement) et une stratégie e-marketing offensive. Quelques clics suffisent ainsi pour s’équiper d’une kitchenette en stratifié, ajustable au centimètre près, dotée d’un petit réfrigérateur, d’un micro-ondes, d’un domino à induction, d’une hotte et évier-robinetterie.
Livrée prémontée à la façon des blocs proposés par certains fabricants allemands, tel Nobilia, la mini-cuisine de Wood Way peut s’assembler, selon le concepteur, en un quart d’heure seulement. À raison de deux à trois ventes par jour, la PME espère atteindre rapidement 1 million d’euros de chiffre d’affaires et embaucher, dès 2011, une dizaine de personnes.
Ce concept n’est pas à confondre avec celui baptisé Kitchoo, qui est destiné également aux studios (de location), mais aussi aux résidences hôtelières. Le propriétaire de la licence est le Suisse Pierre Locher qui en a confié en mars 2009 la fabrication et la distribution à la société Granger Mobilier, sise en Auvergne également (Coubon en Haute-Loire, précisément). Auparavant, celles-ci étaient le fait de GMV, jusqu’à sa liquidation judiciaire…
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