C’est Le Figaro qui a annoncé la nouvelle hier vendredi, avant qu’elle soit diffusée sur les grandes chaines de radio, TV et sur la Toile : la société VGC Distribution, connue sous sa marque Vogica, a déposé le bilan, officialisant sur son site Internet sa cessation de paiements devant le tribunal de commerce d'Évry (Essonne). Celui-ci doit se prononcer lundi sur son placement en redressement judiciaire avec poursuite de son activité. Le quotidien national a rappelé que la firme subissait d’importantes difficultés financières depuis plusieurs années, « aggravées par la crise économique qui a fortement impacté les investissements des ménages en équipement de la maison. La renégociation d’une lourde dette avec ses créanciers et un apport de 20 millions d'argent frais de son actionnaire, un fonds du Moyen-Orient, lui avaient permis jusqu'à présent d'éviter la faillite. Au premier trimestre de cette année, une reprise de ses commandes lui laissait espérer un redressement de sa situation ». Celui-ci a été entravé par des difficultés d'approvisionnement et de livraison liées à une réorganisation de la production. Face aux difficultés chroniques de Manuest qui fabriquait les cuisines et salles de bains sur mesure commercialisées par Vogica, la direction a décidé d'externaliser la fabrication provoquant un plan social massif affectant 248 emplois sur 382, et concentrant l’activité de Manuest sur la fabrication de cuisines en kit pour les enseignes Castorama et Brico Dépôt.
Des retards qui ont déchainé la colère de centaines de clients dans les magasins et sur les forums Internet (ce dont culturecuisine-lemag.com a fait l’écho), les clients les plus remontés se félicitant de cette faillite. Sur 58 millions d'euros commandés depuis le début de l'année, 4 millions ont été annulés, dont la moitié, déjà fabriqués, les produits restant en souffrance chez les distributeurs. N'étant plus réglé par son donneur d'ordres, Nevelt a arrêté de le livrer depuis deux semaines. Ne souhaitant pas polémiquer, Arnaud Dupuis s’est toutefois déclaré prêt « à tout faire pour trouver une solution constructive pour pérenniser Vogica ». De son côté, « William Ego compte sur l'agressivité légendaire de ses 320 vendeurs, rémunérés à la commission, pour sauver les meubles. Or ce zèle à signer des ventes à tout prix est peut-être aussi l'une des causes des difficultés dans un contexte de chamboulement des approvisionnements. Présent depuis 2004, l'actionnaire, lui, semble prêt à céder l'affaire à un repreneur qui se présenterait au tribunal » conclut le quotidien. En attendant notre analyse dans l’édition des Alertes Infos de mardi 28 septembre, cliquez aussi sur www.vogica.fr/actualites/situation-economique.html afin de lire le communiqué officiel.
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