« Une question complexe » et « un signal qui doit interroger

Actualités - 02 mai 2017

« Une question complexe » et « un signal qui doit interroger »

LAgence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait indiqué à 60 millions de consommateurs « travailler sur les risques professionnels liés à la silice cristalline ». Elle nous a communiqué les compléments d’information ci-dessous. Les syndicats représentant les équipements de cuisine pourraient être « auditionnés ».  

 

« L’Anses conduit actuellement une expertise collective sur les risques professionnels liés à la silice cristalline dans le cadre d’une autosaisine de l’Agence en 2016.

 

Celle-ci fait suite aux travaux du groupe « Emergence » du réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles, réseau coordonné par l’Anses, lequel a émis un signalement de risque de silicoses graves liées à l’usage de pierres reconstituées contenant de forts pourcentages de silice cristalline (≥ 85%). Ce signalement a été transmis aux ministères concernés et leurs services déconcentrés (DIRECCTEs) ainsi qu’au réseau des acteurs de la prévention (CNAMTS-CARSAT-INRS, Services de santé au travail interentreprises, OPPBTP,…) en 2015. Plusieurs publications décrivent dans différents pays, et notamment en Israël, en Espagne, en Italie et aux Etats-Unis des cas de silicoses graves liées à l’usage de pierres reconstituées (quartz + résine) utilisées pour la fabrication de plans de travail de cuisine et revêtements de salles de bains («artificial stone »). Les travailleurs concernés sont ceux qui découpent le matériel et/ou le produisent et/ou l’installent chez des particuliers, particulièrement quand la découpe se fait à sec. Ces silicoses peuvent concerner des travailleurs très jeunes et les temps de latence peuvent être plus courts que ceux qui sont couramment observés pour une silicose.

 

Aux Etats-Unis, le NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health) et l’OSHA (Occupational Safety and Health Administration) ont publié en Février 2015 un bulletin d’«alerte»  concernant l’exposition à la silice des travailleurs durant la découpe de plans de travail manufacturés, suite à l’identification de plusieurs cas de silicoses concernant ces travailleurs.

 

Ces cas de silicoses (dont certaines ayant justifié des greffes pulmonaires) constituent un signal qui doit interroger les nouvelles expositions liés à l’utilisation de nouveaux matériaux, de nouveaux produits et en particulier ceux contenant des taux importants de silice et c’est pourquoi l’agence s’est autosaisie de cette question.

 

 

Dans le cadre des travaux d’expertise actuellement conduits par l’Anses sur la question des risques professionnels liés à la silice cristalline, nous auditionnons un certain nombre d’acteurs notamment industriels (carrières, BTP, etc) sur la problématique liée à cette substance. Nous avons prévu notamment d’auditionner les syndicats représentant les équipements de cuisine.

 

Ainsi, les travaux en cours concernent essentiellement les dangers, risques et expositions professionnelles à la silice cristalline.

 

A ce stade, nous n’avons pas prévu d’étendre l’expertise en cours aux autres composants chimiques visiblement présents à hauteur de 10 à 15 % au total et identifiés notamment dans les résultats d’analyse de l’IRES qui nous ont été transmis par Mr Ledrans , PDG de MDY. La question des risques liés aux expositions professionnelles à la silice cristalline étant suffisamment complexe à traiter dans le temps imparti. Cependant, les informations dont nous avons connaissances ne manqueront pas d’être prises en compte par l’Anses. »

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« Une question complexe » et « un signal qui doit interroger

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