Un chantier pénible pour la cuisine ?

Actualités - 29 mai 2015

Culture Cuisine : Rédigé par un parlementaire et un député, un rapport remis mardi au Premier ministre redéfinit le compte pénibilité des activités professionnelles, en chargeant chaque branche de statuer de manière globale et non individuelle. Comment le Snec perçoit-il cette évolution et comment compte-t-il s’y inscrire ?

Aymeric Foissey, président du Snec :« Nous avons anticipé cette réflexion en amont en organisant un groupe de travail dédié qui est actuellement en phase de récolte d’informations. Celles-ci proviennent des propositions de loi formulées par le gouvernement et qui doivent définir les critères de pénibilité. Ces derniers porteront-ils sur la répétition de gestes, sur des efforts physiques intenses et prolongés, notamment avec le port de charges lourdes ou sur d’autres choses ? Nous restons au Snec dans l’attente de réponses à ces questions et, de manière plus générale, dans le fait de connaitre le cadre fixé sur lequel nous pourrons réfléchir et éventuellement intervenir dans leur application au secteur de la cuisine équipée. Celle-ci englobe des métiers variés et, au-delà des poseurs auxquels on pense en premier, on peut se poser la question de la pénibilité du travail sur les autres postes de notre secteur d’activité. Aujourd’hui, la position du Snec est donc de récolter le plus d’informations possible pour informer la profession, mais aussi les Pouvoirs publics des contraintes auxquelles sont soumis ses divers membres. Une fois le cadre législatif établi, nous ferons des propositions sous l’égide de notre convention collective.

 

Culture Cuisine : Benoit Hamon a annoncé cette semaine sa volonté que le burn-out soit reconnu maladie professionnelle, ce qui pourrait concerner des postes soumis régulièrement au stress (vendeurs, mais aussi chargés de production ou chef de produits devant concevoir les gammes les plus pertinentes). Qu’en pensez-vous ?     

Aymeric Foissey : Je n’ai pas vraiment d’avis arrêté sur le sujet, n’ayant pas encore eu le temps d’y réfléchir en connaissance de cause. Cette proposition de loi portée par Benoit Hamon est en effet très récente et cette pathologie reste encore trop peu connue à mon sens pour que l’on puisse se prononcer de manière définitive. Là aussi, nous attendrons la définition d’un cadre législatif pour nous y inscrire ».

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