Étonnante démarche que celle de la relance de l’activité cuisine du groupe Cauval autour de la marque Teisseire. Pour aboutir à ce résultat, on aura vu passer à la moulinette des centaines d’emplois, s’effilocher des réseaux de distribution et mourir des marques. En 2005, c’était la Savoyarde, à Thonon, qui était « déplacée » chez Espalux. En 2009, c’est l’affaire GMV. Ce dernier avait assemblé Gilet, à Aurillac, et Combettes, à Entraygues, puis avait repris dans la plus totale impréparation Teisseire, à Toulouse. Le crash redouté ne manqua pas de vite se produire. La crise y est certes pour quelque chose, mais ces entreprises n’avaient pas attendu la catastrophe de 2008 pour se retrouver dans un état de délabrement avancé. Et, au début de 2009, c’est avec un certain étonnement que les observateurs les plus avertis ont vu Cauval, certes n°1 de l’industrie française de l’ameublement mais placé en redressement judiciaire et faisant l’objet d’une procédure de sauvegarde, s’emparer des restes de GMV, c’est-à-dire de l’usine Combettes et la marque Teisseire ; cette « part du feu » venant s’ajouter à Espalux-Valaubrac, allégé dans le même temps par plus de 80 licenciements. En visant GMV, Cauval avait probablement parmi ses objectifs de mettre à profit les parts de marché « Gilet » en grande distribution. Mais, contretemps, la crise s’était aggravée et le Tribunal de Commerce d’Aurillac avait pris son temps, peut-être sous la pression de salariés qui savaient que l’unité de production d’Aurillac avait toutes les chances d’être sacrifiée, comme la suite l’a d’ailleurs confirmé. Résultat, la grande distribution est allée voir ailleurs, notamment But qui a créé une collection Signature B composée à partir de la gamme du (décidemment) incontournable allemand Nobilia.
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