Sondage express sur Eurocucina (1ère partie)

Actualités - 09 mai 2012

Bruno Rousseau, responsable développement Produits cuisine, groupe Fournier :

« Après avoir participé au salon Eurocucina il y a deux ans, nous avons décidé d’y retourner cette année en qualité de visiteurs. Cette décision a été motivée par le fait que nous avons deux congrès à organiser cette année (Perene en juin et Mobalpa en fin d’année, ndlr), ces événements importants mobilisant nos équipes. Pour bien participer à Eurocucina, il faut en effet y dévoiler des innovations marquantes, voire des prototypes aboutis, ce que nous n’étions pas alors en mesure de faire. Eurocucina demeure en effet d’avantage un salon de prestige et d’image, notamment vis-à-vis du grand export (Moyen et Extrême Orient), que de développement commercial dont les retombées restent toujours difficiles à mesurer.

 

Nous avons alloué un car entier pour emmener une trentaine de responsables des services de développement produit et bureaux d’études du groupe Fournier, afin de visiter le salon pendant deux jours (les vendredi et samedi, ndlr). Cette durée est minimum si l’on veut bien découvrir ce qui y est présenté, tant en termes fonctionnels qu’esthétiques. Je n’ai pas été déçu par cette édition parce qu’elle s’est tenue à un haut niveau, même si elle était un peu moins séduisante que les années précédentes, les budgets consacrés aux innovations semblant en recul. Certes, on a pu voir des cuisines de style chargé et discutable, s’inspirant trop fortement du Rococo et du Baroque et qui visent des marchés tels que la Russie ou le Moyen-Orient. Mais les nouveautés en style contemporain ont réservé quant à elles de belles découvertes, sans faute de goût et qui restent imprégnées de la créativité des italiens. Concernant les quelques fabricants allemands qui ont exposé, j’ai surtout été séduit par Poggenpohl (présent en off du salon, nldr) et moins par Siematic, dont le stand n’était pas à la hauteur de sa qualité habituelle, ou par Häcker dont les nouveaux meubles de style pseudo-chinois et les prototypes clairement destinés aux marchés asiatiques ne m’ont pas emballé, à côté d’une gamme conventionnelle. Les italiens étaient quant à eux un peu moins excentriques qu’il y a deux ans, proposant des nouvelles collections plus réalistes. Ils ont tout de même fait preuve de la créativité  à laquelle ont s’attend en se rendant à Milan, et qui s’est exprimée cette année au travers des quatre principales tendances suivantes.

 

La première concerne le remplacement de l’horizontalité à tous crins par une verticalité exacerbée au travers de meubles toujours plus hauts d’un stand à l’autre. Je pense que ce surdimensionnement est motivé par la volonté de chacun de se distinguer au sein d’un salon cultivant lui-même les superlatifs. Autre orientation : la volonté de privilégier le déstructuré en jouant sur les vides et les pleins de volume, afin de composer les ensembles de cuisines à la façon du meuble meublant. Les poignées ont quasiment disparu et la finesse s’est accrue sur les plans de travail et les tablettes. L’éclairage est très soigné, le plus souvent  avec le recours aux leds, et il devient autant esthétique que fonctionnel afin de mettre la cuisine en valeur à la façon d’un tableau ou d’une sculpture.

 

Finalement, plus que de nous apporter des idées inédites, cette session 2012 d’Eurocucina nous a permis de conforter l’orientation que nous avons engagée depuis plusieurs mois et qui se concrétisera d’abord avec la nouvelle collection Perene présentée en juin. Comme les précédentes, celle-ci sera la somme de nombreux détails esthétiques et ergonomiques, certains étant en phase avec les nouveaux codes perçus à Eurocucina. Ils se retrouveront aussi dans les futures gammes de Mobalpa et SoCoo’c en les appliquant de manière spécifique à leur segment de marché respectif ».

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