Sondage express cuisinistes n° 3

Actualités - 20 mai 2011

Alain Mailllet, A.I. Concept (Comprex) à Fontainebleau (Seine et Marne) :

« A partir du moment où les marques d’électroménager encastrable communiquent auprès du grand public, on ne voit pas pourquoi les fabricants d’autres produits connexes, qui participent tout autant pleinement à la conception globale d’une cuisine équipée, ne pourraient pas le faire. Je pense aux plans de travail et aux éviers notamment parce que dans ces deux domaines il y a une offre variée tant en termes de niveau de gamme que de matériaux, et qu’il est bon pour le marché que les consommateurs soient mieux informés. En revanche, cette légitimité à communiquer auprès du grand public n’est pas valable pour les fabricants d’équipements intérieurs comme Blum, de chants ou de laque,  parce que toutes les grandes marques se valent en termes de qualité ou de solutions apportées et que le grand public ne les recherche pas pour se distinguer. Elle n’est pas valable non plus pour les marques de robinets telles Grohe ou KWC parce qu’on les retrouve autant chez les cuisinistes que chez grandes surfaces de bricolage et sanitaristes ». 

 

 Christophe Segret, Cuisines Références à Langon (Gironde) :

« Le grand public est toujours intéressé par les publicités de Bentley, Porsche, Ferrari, etc., mais il achète des Renault Mégane. De fait, les communications des équipementiers doivent être le plus conforme possible aux réalités du marché. Ainsi, lorsque Blum communique sur son système servo-drive, il peut effectivement séduire des consommateurs qui nous en parlent ensuite en magasin. Mais lorsque nous leur annonçons le prix, ils sont déroutés et souvent frustrés, parce que cela dépasse leur budget. Cela dit, tout ce qui peut participer à permettre aux distributeurs d’être mieux informés sur la qualité des produits est une bonne chose ».

 

Jean-Pierre Larribeau, magasin Schmidt à Saint-Maur (Val de Marne) :

« Les systèmes d’ouverture des portes et des tiroirs sont des détails dans les critères de choix des consommateurs en phase d’achat de cuisine et personne n’est pas jamais venu me demander la marque Blum qui équipent  nos cuisines, ni d’ailleurs une autre de charnières et coulisses. Lorsque les gens entrent dans mon magasin, c’est parce qu’ils sont intéressés par l’offre des cuisines Schmidt, dont ils considèrent l’offre séduisante à part entière. Il n’y a pas plus d’utilité  à communiquer sur ces équipements en grand public, qu’il y en a pour les fabricants de charnières des portes d’automobile. Je ne nie pas les avantages de ses ferrures, mais c’est le rôle des vendeurs conseils en magasin de les intégrer dans l’argumentaire de vente. Le cas des plans de travail est différent, parce que ce sont des éléments visibles et pour lequel le client choisit la couleur et la matière ».    

 

Laurence Chays, Ambiance Chays Agencement (Pyram) à Monteperreux (Doubs) et en Suisse :  

« Toute information concernant les composants des ensembles de cuisine est utile pour les consommateurs, à l’exemple des plans de travail qui sont des éléments de distinction  et de diversité, pour nous-mêmes et pour nos clients  Toutefois, lorsqu’elles concernent la quincaillerie et certains équipements intérieurs, ces communications peuvent nous mettre dans l’embarras ou en porte-à-faux. Si, après avoir vu une publicité, un client nous demande telle marque de systèmes d’ouverture alors que nous ne la référençons pas, nous aurons du  mal à lui préciser que globalement toutes se valent, avec le risque de perdre la vente entière. De plus, communiquer sur ce type de produit génère dans l’esprit du consommateur une approche très technique de la cuisine, aux dépens de la notion de rêve essentielle pour séduire le consommateur et se distinguer des grandes surfaces ».         

 

     

 

 

 

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