Institut privé de prévisions, Coe-Rexecode (Centre d’observation économique et de recherche pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises) vient de publier ses prévisions économiques mondiales pour la période 2011-2012 : « Notre prévision centrale retient pour la France une croissance d'un peu moins de 2 % en 2011-2012. La croissance de l’économie mondiale se modérerait à 4,2 % en 2011 et 2012. Cette modération de l'activité concernerait aussi bien les économies développées que les pays émergents. Elle resterait trop faible pour permettre une baisse des cours mondiaux des matières premières. A l’horizon 2011-2012 la croissance économique mondiale resterait forte, mais son rythme plus modéré. Les économies émergentes verraient leur rythme de croissance ralentir à 6,6 % en 2011 puis à 6,3 % en 2012. La croissance américaine s’inscrirait sur un rythme proche de sa tendance longue, aux environs de 3 % en 2011 et 2012. La croissance dans la zone euro serait plus faible (1,7 % en 2011 puis 1,6 % en 2012).
Une croissance mondiale à deux vitesses
Depuis plus de deux ans, nous privilégions un scénario de sortie de crise en trois temps (rebond, convalescence, reprise) pour l'économie mondiale. Ce scénario s’est, pour l’heure, largement vérifié dans la plupart des économies développées, dont la croissance reste molle. En revanche, la croissance a été nettement plus rapide dans les pays émergents. Dans leur sillage, l’activité économique mondiale a connu une croissance soutenue. L'inflation est réapparue à l’échelle mondiale. Nous ne prévoyons pas qu’elle dérape au cours des prochaines années.
Envolée des prix des matières premières et conséquences
Dans de nombreuses économies émergentes, le dynamisme de l'activité et la poussée des prix, a conduit les autorités monétaires à relever leurs taux directeurs. Cela pourrait freiner leur croissance mais l'inflation restera contenue. Surtout, ce dynamisme a suscité une nouvelle envolée des cours des matières premières. Dans les pays importateurs, un prélèvement supplémentaire s’exerce sur les ménages comme sur les entreprises. Il pourrait retarder la reprise.
Une croissance européenne très hétérogène
La croissance européenne sera surtout très hétérogène. En tête, l'économie allemande bénéficiera du redressement de sa demande interne, loin derrière, l’activité sera à peine positive en Espagne. L’inflation dans la zone euro culminerait courant 2011 aux environs de 3 % sur un an avant de fléchir quelque peu. A l’exception de l'Allemagne, les conditions d’une accélération des salaires en zone euro ne semblent pas réunies.
Poursuite des créations nettes d’emplois en France
La croissance serait un peu plus faible en France en 2012 (1,8 %) qu’en 2011 (1,9 %). Un rythme suffisant pour favoriser la création d’emplois et un recul progressif du chômage, et qui permettrait de poursuivre l’effort de maîtrise des comptes publics. Il serait cependant insuffisant pour restaurer les marges des entreprises et faire progresser le pouvoir d’achat des ménages ».
Plus d’infos sur www.coe-rexecode.fr
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