Culture Cuisine : Quel est le bilan du premier semestre pour Perene ?
Luc Brossard, directeur de la marque Perene : « Selon l’Ipéa, le marché de l’ameublement toutes familles confondues a connu un premier semestre tendu, oscillant entre -1 et -2 % avec une chute de 6 % en avril. Dans ce contexte, notre chiffre d’affaires est resté quasi stable comparé au premier semestre 2013. Comme il concerne la production dans nos usines, ce chiffre est en décalage de 5 à 8 semaines par rapport à la tendance observée dans les magasins et qui semble être plutôt morose pour les mois de mai et de juin. Nous n’avons pas été perturbés par le mouvement des 10 jours de grèves de la SNCF en juin, nos cuisines étant transportées par camion, mais il est probable que ce mouvement a eu un impact négatif sur l’esprit des consommateurs.
Culture Cuisine : Qu’en est-il en matière de développement commercial de l’enseigne ?
Luc Brossard : Il s’inscrit dans la dynamique engagée depuis plusieurs années, avec des ouvertures prometteuses dans la ville de Luxembourg, à Paris Bastille (concrétisant notre cinquième implantation dans la capitale où nous enregistrons de très bons résultats) et à Brive-la-Gaillarde. Au total, le réseau Perene compte désormais 145 magasins exclusifs.
Culture Cuisine : L’ambition, engagée en 2007, de positionner Perene dans le segment premium se valide chaque année. Comment cela se concrétise-t-il en 2014 ?
Luc Brossard : En 2007, notre ambition était d’élever le panier moyen entre 16 000 et 17 000 euros : nous l’avons réalisée cette année. Ensuite, le positionnement premium s’exprime dans nos magasins qui répondent tous à notre concept soigné et à notre charte de qualité de services, de l’accueil des consommateurs jusqu’à la fin des travaux et même au-delà. Ainsi, depuis 2013, nous organisons quatre visites mystère chaque année dans tous les magasins, afin de valider leur qualité de services et de leur permettre de progresser. Cette démarche en amont est complétée par des enquêtes de satisfaction qui mesurent en aval les qualités du concessionnaire ressenties par les acquéreurs de cuisines Perene. Les résultats sont excellents puisque nous obtenons la note de 48 au NPS (net promoteur score) qui est l’indicateur standard pour ces prestations. Tous secteurs confondus, on considère qu’une entreprise a un bon NPS à partir de 20. Nous sommes donc très satisfaits de notre score.
Notre positionnement premium s’exprime aussi par l’image que Perene dégage dans les médias. Nos investissements massifs dans la communication publicitaire en presse déco, lifestyle et news, porte largement ses fruits. De même, nous allons lancer fin juillet une nouvelle version de notre site internet et de notre blog dédié aux consommateurs. Enfin, la réussite de notre positionnement premium est validée par notre image auprès des grands chefs cuisiniers. En effet, après être devenus partenaires de l’école de cuisine Alain Ducasse depuis 2006, nous avons été spontanément sollicités par d’autres grands chefs tels que Christophe Michalak pour son école de pâtisserie à Paris, par Alain Cirelli, créateur du Purgatoire (photo ci-dessus) dans la capitale également, et par l’institut Paul Bocuse pour son école de cuisine place Bellecour à Lyon. Ces partenariats sont importants pour nous, parce qu’ils confirment la vocation de Perene d’être une marque de cuisine et d’art de vivre à la française.
Culture Cuisine : Quelles sont vos ambitions pour le deuxième semestre ?
Luc Brossard : D’abord, nous allons procéder au redimensionnement de nos meubles, dont la profondeur va passer en septembre de 60 à 62 centimètres, augmentant ainsi le volume de rangement et la surface du plan de préparation, nous permettant d’accroître la profondeur de nos tiroirs de 450 à 500 mm tout en conservant un vide sanitaire parmi les plus importants du marché. Ensuite, de manière plus générale, le deuxième semestre sera consacré à renforcer nos qualités fondamentales : créativité / technicité / commerce. Je pense en effet que la conjoncture économique ne nous apportera pas de croissance, mais qu’il nous faudra la provoquer nous-même en prenant des parts de marché à nos concurrents. Cette croissance interne sera complétée par une extension du réseau avec des ouvertures à Gif-sur-Yvette (Essonne), en juillet, à Aix en Provence en octobre et deux autres magasins actuellement en projet. 2014 sera donc une année correcte dans ce domaine et non un grand cru, la conjoncture économique pesant là aussi ».
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