Mini sondage cuisinistes n° 2

Actualités - 10 mai 2011

Claude Dickely, Alsace Cuisine (Pyram et Allmilmö) à Sélestat et Colmar (Bas Rhin) :

« Les quatre premiers mois de l’année 2011 ont été contrastés. L’activité a été étale jusqu’à la mi-mars, puis nous avons accusé un recul de la fréquentation jusqu’à la mi-avril. Le marché reste donc difficile. Nous avons constaté également de grosses disparités en termes de panier moyen. Le nombre de gros budgets est limité et si celui des petits budgets reste important, il est aussi le fait d’une forte concurrence ».

 

Pascal Buffenoir, magasin Cocoon - Hardy Inside à Compiègne (Oise) :

«Nous travaillons sur des dossiers qui ont été engagés un an voire deux auparavant. il nous est donc difficile d’avoir une vision précise de l’activité actuelle. Cela dit, les quatre premiers mois ont été meilleurs que ceux de 2010 mais la fréquentation du magasin a baissé. Cela n’a pas forcément une incidence déterminante parce que nous sommes situés en centre ville. En effet, une partie importante de notre clientèle nous connait par bouche à oreille et s’adresse à nous sans venir pour autant dans le magasin. Nous n’avons donc pas la même nature ni le même volume de trafic que dans les zones commerciales périphériques. Notre panier moyen a baissé sur la marque Hardy de 20 %, s’établissant à 15 000 euros électroménager inclus, mais hors pose et hors plan de travail. En revanche il se maintient pour la marque allemande Warendorf (ex-Miele) car celle-ci s’adresse à des budgets haut de gamme et répondant à un standing supérieur ».

 

Michel Bernard, magasin Perene à Thônes (Haute-Savoie) :

« Ce premier quadrimestre 2011 a été paradoxal. Le trafic a été important dans notre magasin en janvier et février, puis est resté soutenu. Les achats de cuisines ont surtout porté sur des logements neufs et se sont donc produits à moyen terme, alors que le nombre de ceux de rénovation de la pièce cuisine a été assez modéré,  faisant l’objet de discussions plus nombreuses qu’auparavant. Les achats se signent au 4ème voire 5ème rendez-vous et les gens sont davantage sur la défensive. La raison de cet allongement des délais de réflexion tient dans le moral des ménages qui sont plus vigilants qu’avant concernant leurs dépenses, examinent d’avantage les devis et désirent s’impliquer plus fortement dans les projets. De fait font-ils davantage jouer la concurrence, ce qui leur permet de peaufiner leur projet sur le papier, ce qu’il les rend mieux renseignés et donc plus exigeants. Cela ne les conduit pas à exercer une pression sur les prix dans mon magasin, mais à se poser en attente de valeur ajoutée et de prestation qualitative de spécialiste. Ils sont aussi sensibles à la capacité de partager avec eux  le projet de cuisine qui leur est proposé, en le faisant vivre pleinement ».

 

Olivier Esparon, société Eos-Design – Nolte Küchen à Rennes (Ille et Vilaine) :

« Je travaille exclusivement par bouche à oreille, sans magasin mais avec deux bureaux.  Le niveau d’affaires a été dynamique dès le début de l’année, me conduisant à embaucher une personne en  janvier. Cette progression a surtout concerné la rénovation où les paniers moyens sont supérieurs à ceux du marché du neuf, les prix élevés de l’immobilier affectant le budget consacré ensuite à la cuisine. Les délais de décision se sont allongés, passant à 6 semaines, les clients étant plus exigeants, recherchant une qualité de services de spécialistes et voulant des prestations supérieures pour le même budget. Ils veulent des plans de travail en matériaux haut de gamme (Corian, granit), mais se rabattent sur stratifiés en épaisseurs plus fines. Nous sommes aussi fortement concurrencés en électroménager par les sites Internet de vente, ce qui nous pousse à opter pour des marques qui n’y sont pas référencés ».                               

Partager cet article

Mini sondage cuisinistes n° 2
Mini sondage cuisinistes n° 2

Liens sur vignettes ci-dessous