Selon l’Ipéa, après un début d’exercice tonitruant qui laissait présager une grande année pour le secteur du meuble, les résultats du mois de mai sonnent comme un dur retour à la réalité. Avec un résultat en recul de 4,1 %, le marché enregistre son plus mauvais résultat depuis octobre 2010 et perd le bénéfice de ses deux très bons premiers mois de l’année. La croissance en cumul sur les cinq premiers mois est ramenée à 2,9 %, soit un niveau très légèrement inférieur aux 3 % enregistrés sur la même période l’année dernière. Plus inquiétant, le marché enchaîne deux mois de croissance négative ce qui ne lui était plus arrivé depuis septembre 2009 et le mois de mai constitue, de surcroît, le troisième mois où la croissance est inférieure à celle du mois précédent.
Toujours selon le même institut, le temps particulièrement estival de ce printemps, ainsi que la hausse du prix de l’essence ne constituent pas des explications suffisantes pour expliquer la chute de performances des mois d’avril et de mai. De leur côté, les grands indicateurs macro‐économiques montrent des conditions globalement bonnes pour le marché, alors que la fréquentation en magasins a accusé une forte baisse depuis deux mois. On peut légitimement se demander si les ménages n’attendent pas les soldes d’été pour concrétiser leurs achats de meubles. Les derniers jours de juin et le début des soldes qui viennent de débuter apporteront un premier élément de réponse.
Notons que ces données sont conformes aux déclarations de divers acteurs de la production et de la distribution de cuisines équipées. Ainsi à l’instar d’Alain Prieur, pdg de Pyram, dans notre article de cette semaine, soulignent-ils un contraste entre la dynamique du premier trimestre et le calme relatif du deuxième, sans que cela n’est remis en question la forte croissance enregistrée depuis janvier.
Cela ne consolera sans doute pas les uns et les autres, mais ce printemps pluvieux sur les affaires durant la période de sécheresse qu’a traversée l’Hexagone, est confirmé par les données de l’Insee : en avril, les dépenses des Français ont ainsi chuté de 1,8 %, ce qui ne s’était pas produit depuis 2008. Principaux secteurs perdants : l’automobile et l’équipement du foyer…
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