Maxima n’est pas la première enseigne sur le marché français à distribuer des cuisines allemandes, Ixina ou Aviva la précédant depuis quelques années. Mais son instigateur et dirigeant, Daniel Keck, le revendique : « elle se distinguera de ses concurrents sur un créneau encore non saturé, allant de l’entrée au milieu de gamme, en affichant plus ouvertement l’identité germanique de ses modèles, ce que cela implique en termes de qualité et de fiabilité, en mettant mieux en avant le rapport qualité/prix et y ajoutant des éléments de discours concernant l’art de vivre et le plaisir de cuisiner ». De fait, alors que ses alter ego déjà cités - et « principaux concurrents - ne mettent pas vraiment en avant l’origine allemande de leurs produits », il est vrai vendus en no name, le logo de Maxima l’indiquera de manière explicite. Le nom de Häcker ne sera cependant pas mentionné par écrit, ni signalé oralement aux consommateurs, sauf s’ils en expriment la demande, « ce qui demeure rare ».
De fait, contrairement à Nobilia, autre grand industriel de l’autre côté du Rhin qui a pris une participation importante dans la société de distribution du groupe Snaidero (voir dans cette rubrique notre article du 26 mars, Comera reprise en CDI), Häcker compte concentrer ses efforts sur son métier de fabricant. Maxima est donc une société purement française, mais qui revendra exclusivement des produits Häcker.
Une telle circonscription (limitation ?) de l’offre pouvant se révéler risquée, lorsqu’on sait la stratégie de conquête diffuse menée avec succès par le fabricant de Rödinghausen auprès des agenceurs de cuisines multimarques de l’Hexagone, comment dès lors se distinguer en proposant des modèles revendus par un nombre toujours croissant d’autres magasins ? « Je crois au vertu du partenariat » assène M. Keck, adossant sa conviction sur les conditions tarifaires préférentielles et les avantages en termes de soutiens concernant les expositions en magasin et le développement commercial. « Une des premières étapes dans le lancement de Maxima a ainsi été, avec l’aide de la maison mère, d’approcher les membres du réseau actuel de Häcker, pour leur proposer la création d’un 2e point de vente, positionné différemment du premier ».
Pour convaincre des professionnels de la distribution de s’impliquer dans ce nouveau réseau organisé. Daniel Keck entend de fait affirmer là aussi sa différence : « tout en utilisant les outils de la franchise, nous recherchons une approche plus partenariale ».Le plan de marche prévoit l’ouverture d’une dizaine de magasins par an. Devant varier entre 300 et 400 m2, les surfaces seront situées dans les zones commerciales, de préférences déjà occupées par des enseignes de cuisines et de mobilier/décoration, à l’instar du magasin pilote implanté route de Vannes, près de Nantes. Le chiffre d’affaires attendu par point de vente avoisine 1,2 million d’euros pour le premier exercice, avant d’atteindre en deux à trois ans le potentiel de 2 millions offert par l’emplacement. Enfin, si « la présentation des modèles doit démontrer la créativité des agenceurs de cuisines partenaires, l’accent sera mis sur l’affichage très clair des prix. Il faut rassurer les consommateurs à ce sujet, car nombreux sont ceux qui pensent que les cuisines allemandes sont synonymes de budgets élevés. C’est d’ailleurs pour cela que les autres enseignes ne mettent pas en avant l’origine germanique de leurs modèles ».
Partager cet article