Un adage prêté à Confucius dit qu’une image vaut mieux que mille mots. Que dire alors des deux ci-dessus, sinon qu’elles utilisent la même économie de mots pour faire passer un seul et même message. Que celui-ci est simple, tellement simple qu’il en devient d’une clarté aussi limpide qu’efficace. Car en posant une question existentielle de la vocation de la cuisine, cette campagne d’affichage nationale, visible sur de nombreux axes routiers de France et de Navarre, rappelle la vocation basique d’un ensemble intégré de meubles et de la pièce cuisine qui l’accueille. A savoir : qu’ils ne prennent leur sens qu’au travers de ce que chacun y fait au quotidien. Que chacun n’y fait pas la même chose que les autres habitants de la même maison, et a fortiori des autres demeures.
L’interrogation posée ici est également pertinente en termes marketing, parce qu’elle rappelle que tout achat de cuisine équipée passe avant tout par le rêve que l’on y nourrit, c’est à dire la projection que chacun y construit pour lui-même et les membres de son foyer. D’où le caractère existentiel de la formulation. Malgré l’intelligence de la démarche, on se gardera d’y voir là une application de la philosophie de Jean-Paul Sartre. D’ailleurs, afin de rendre le propos sympathique pour un achat censé être toujours anxiogène parce que impliquant budgétairement et structurellement, cette question est illustrée par des visuels à l’humour bon enfant.
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