La tradition est une valeur importante en Haute-Savoie, comme le rappellent les animations séculaires qui s’y déroulent toute l’année. Elle l’est aussi au sein de la société Fournier, implantée depuis toujours à Thônes et qui a invité avant-hier la presse à venir découvrir sa stratégie de développement et les nouvelles collections de cuisines, bains et dressing de sa marque phare Mobalpa. C’est donc comme le veut la tradition de ces rendez-vous réguliers, que le Pdg Bernard Fournier a ouvert le cycle des interventions des responsables des divers domaines du groupe, en révélant les chiffres clés d’évolution et d’investissements, graphiques à l’appui et avec une précision qu’on ne peut que saluer ; cela, d’autant plus que n’étant pas cotée en Bourse, la société haut-savoyarde n’a pas d’obligation légale d’une telle transparence. D’autres entreprises de production de cuisines (ou d’autres produits connexes), pourtant moins stratégiques sur le marché, ne font ainsi pas preuve de la même transparence… Pour vivre prospère, n’ayons rien à cacher, pourrait être l’adage à retenir…
Démonstration faite, une nouvelle fois, par le groupe Fournier : après avoir atteint 222 millions d’euros en 2010 puis 241 M.€ en 2011, son chiffre d’affaires global a encore progressé l’an passé (+ 4,1%) pour s’établir à 251 M.€. L’objectif est de maintenir la même courbe pour s’élever à 261 M.€ à la fin de cet exercice, en s’appuyant sur le développement des trois marques enseignes du groupes (lire notre article de cette semaine « Et Mobalpa veut surprendre ! ») et sur celui des ventes à l’exportation. Les dirigeants tablent aussi sur la poursuite, voire le renforcement de la politique d’investissements massifs pour la modernisation permanente del’outil industriel (parc machines et bâtiments) au cours des prochaines années. L’enjeu est capital pour rester dans le concert des principaux acteurs européens de la cuisine, que l’on soit français ou allemand. Après 8,6 M.€ en 2012, ce sont 23 M.€ puis 24 M.€ qui seront consacrés à l’amélioration des volumes et de la qualité de production, mais aussi pour accroître la flexibilité de fabrication afin de proposer une offre toujours plus personnalisée aux consommateurs. Bernard Fournier a précisé que « ce sera notamment le cas avec la nouvelle ligne de montage dans l’unité n° 4 de notre site de production ». Ce dernier couvre 140 000 m2 au total, dont 90 000 m2 pour le seul site dit « du Bray » qui va être réaménagé avec, pour point culminant, un espace de triage de 20 mètres de haut. A ces enveloppes bien gonflées s’ajoutent des investissements, eux-aussi en hausse, en faveur de la communication (14, 3 M.€ en 2012, 15, 3 M.€ cette année) et du renouvellement du parc informatique (1,5 M.€ en 2012, 2 M.€)
Le Pdg de l’entreprise a aussi expliqué que l’arrêt du show-room décidé récemment (lire aussi sur ce lien) a été motivé par le constat de sa rentabilité insuffisante et de la volonté de consacrer davantage de moyens financiers aux nouveaux outils de communication sur Internet.
Si elle a réussi sa diversification au cours des 15 dernières années, la société, qui emploie 1056 salariés, reste avant tout un fabricant de cuisines, son métier historique. Ces dernières ont représenté en effet 80 % de son chiffre d’affaires (79,7 % en 2011), loin devant la salle de bains (16,5 % et 17, 2 % en 2011) et plus encore que le plus récent rangement (3,5 % et 3,2 % en 2011).
Bernard Fournier a ensuite cédé la parole à Laurent Marguerettaz, directeur commercial réseaux, qui a dressé le bilan des trois enseignes de distribution Mobalpa, Perene et SoCoo’c, puis à Philippe Croset, directeur de l’enseigne Mobalpa et Aurélie Demeure, directrice de la communication qui ont défini les nouvelles orientations données à l’image de la marque historique du groupe. A lire dans notre article de cette semaine « Et Mobalpa veut surprendre ! »
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