Avec l’accélération du progrès technologique, les inventions de la science-fiction rejoignent toujours plus vite la réalité de notre quotidien. Qui aurait ainsi cru il y a seulement quinze ans que l’on pourrait être connecté, via Internet, au reste du monde en image et son, depuis son téléphone portable ou sa tablette tactile ? Qu’on puisse y regarder, voire y enregistrer des films, y composer de la musique, se déplacer à l’aide du GPS intégré après avoir simplement prononcé le lieu de sa destination ou enfin réserver nos billets de train et régler nos achats ? Sans parler des milliers d’autres applications utiles ou futiles…
Tout cela, la science-fiction l’avait imaginé dès les années 1950 et notamment le cultissime maître du genre Philip K. Dick. Si la communication virtuelle est l’un des thèmes majeurs de la S.F, la lévitation est une autre des grandes inventions récurrentes qui, à son tour, a perdu de son caractère futuriste pour devenir réalité, comme l’annonce le très sérieux magazine Science & Vie (mars 2012).
On y découvre en effet une lampe de style tout ce qu’il y a d’élégamment contemporain, à un détail près : son abat-jour lévite littéralement au-dessus du pied. On jurerait avoir mal vu, être victime d’une illusion d’optique ou, plus probablement à l’heure de la « photoshopisation » de tout mannequin et homme politique, d’un infographiste en mal de sensation. Nullement. Et la réalité est plus impressionnante que la fiction ou le trucage, tout en rappelant ce qu’on savait déjà depuis Les contes des mille et une nuits : un génie peut se trouver dans une lampe.
Celui-ci a pris la forme d’une créatrice néerlandaise nommée Angela Jansen et de son père, ingénieur en électricité de son état, dont la lampe fabuleuse fonctionne grâce à deux électroaimants qui se repoussent l’un l’autre : le socle crée une force magnétique qui compense la gravitation et maintient le haut de la lampe en suspension dans l’air. Ceci avec une fluidité et une optimisation d’énergie dignes de Star Trek : 15 watts de consommation, dont 3 seulement pour la lévitation. Comme le précise Science & Vie, « si d’autres objets ont déjà pris leur envol grâce au magnétisme, celui-ci se distingue par sa stabilité. Un dispositif électronique, dans le secret industriel, maintient les deux parties de la lampe en face l’une de l’autre. Même bousculé, le chapeau flottant de la lampe ne se déséquilibre pas et oscille jusqu’à reprendre sa position d’origine ». Angela Jansen propose ainsi à ses clients de concevoir la lampe lévitante de leur goût à partir de modules vendus séparément, le tout en restant au même prix de 1 000 €, tout de même (on peut gager que la production en série fera baisser ce prix).
Si cette lampe peut se retrouver dans une cuisine, l’innovation remarquable qui la distingue laisse plutôt envisager une véritable révolution sur des composants intrinsèques à cet espace de vie. On peut ainsi imaginer des éléments hauts de rangement flottant au-dessus des plans de travail, ou un sol truffé d’électroaimants qui permettraient de faire glisser en douceur des modules jusqu’alors difficiles à déplacer (réfrigérateur, armoires, etc.). L’application la
plus logique et proche de nous semble cependant être les hottes casquette ou planes au-dessus des plaques de cuisson. Réponse dans quelques années…
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