Parue sous la plume de notre confrère Heike Lorenz dans le magazine Der Küchenprofi de ce premier trimestre 2011, l’analyse sectorielle de la conjoncture en 2010 révèle ceci en substance.
Les chiffres en 2010 étaient encore marqués par la crise, mais on a pu observer des éclaircies de plus en plus nombreuses. Un regard sur les chiffres de 2010 indique une évolution stable sur le marché intérieur et un fort développement de l’export. L’augmentation importante des prix des matières premières influe sur le bénéfice des fabricants de cuisine, mais les signes concernant la consommation de cuisine équipée restent positifs. Si 2010 n’a marqué pas un bond en avant, elle a montré un signe clair de développement avec une augmentation de 1,62 % du chiffre global de l’industrie du meuble de cuisine, qui s’est élevé à 3,79 milliards d’euros, selon l’organisme représentatif VDDK. Sur le marché intérieur, l’augmentation a été de 1,1 % (à 2.39 milliards d’euros) et, cela ne surprendra personne, elle a été plus prononcée pour l’export, affichant 2,52 % (pour 1.4 milliard d’euros), ce qui amène la part des ventes de meubles de cuisine allemand hors frontières à 37 % de la production totale.
L’année dernière avait pourtant mal débuté, avec un recul de 7 %, avant que ne s’opère un rattrapage important et supérieur à cette valeur au deuxième semestre. C’est surtout l’exportation qui a porté le marché de la cuisine. La pénétration germanique s’est rétablie en Asie et elle s’est accentué en Europe de l’ouest, notamment en France. Elle demeure moins vigoureuse aux Pays Bas, en Espagne et aux Etats-Unis, pays où là la crise dans l’immobilier se fait particulièrement sentir.
En ce qui concerne l’électroménager, après 3 années de recul, 2010 à été l’occasion d’inscrire une progression de plus de 5 % portant le chiffre total à 6,2 Milliards d’euros (prix de vente fabricants). Sur le marché intérieur, la hausse a été de 2 % pour le gros électroménager en pose libre et de 3 % pour les encastrables.
Des signes alarmants viennent cependant des sous-traitants des fabricants de mobilier et d’appareils qui doivent faire face à des fluctuations importantes du prix des matières premières comme le bois et la colle ainsi que l’acier et les matières synthétiques qui continuent de grimper et également les prix de l’énergie.La fin de l’augmentation de ces matières premières n’est pas visible. Selon le syndicat des sous-traitants, l’industrie du bois pour 2009 a du absorber une augmentation de 40 % du prix de ses produits de bases (colles, etc.), alors que parallèlement elle devait faire face à une offre concernant le bois disponible devenant de plus en plus faible. L’augmentation des coûts pour l’industrie sera quand même difficilement répercutable par le commerce en raison de l’importance de la concurrence, même si les limites de prix officiels 2011 appliquent en moyenne une augmentation de 2 à 3 % par rapport à l’année dernière.
Galerie photos
Partager cet article
