Culture Cuisine : Quel est votre parcours et les caractéristiques de votre société, Carat Cuisine ?
Jason Jenkins : « Je suis un nouveau venu en tant que cuisiniste “pur”, mais j’ai commencé à travailler dans la rénovation et la construction en 2007 : je proposais déjà des cuisines au sein d’une offre globale. L’an dernier, j’ai décidé de créer ma structure, Carat Cuisine, pour proposer une offre 100% cuisine. A l’origine, je suis chef, donc, forcément, j’adore la cuisine en tant qu’art culinaire mais j’aime aussi toute la partie conception. Cette passion, couplée à la pénurie d’offres de cuisines dans notre vallée, m’a poussé à me lancer sur ce marché. Dans notre petit show-room de 45 m2 nous exposons 4 à 5 modèles, mais, à la différence des grandes enseignes, nous travaillons surtout chez le client. Nous prenons toujours rendez-vous à domicile pour apprendre à le connaître et découvrir son lieu de vie, afin de cibler au mieux ce qu’il souhaite. Notre show-room est moins là pour la vente que pour permettre de voir et toucher la qualité du meuble, et se rendre compte des possibilités que l’on propose.
Culture Cuisine : Parmi les marques que vous référencez, il y a la marque italienne Steel, spécialisée dans les cuisines en inox. Pourquoi ce choix ?
Jason Jenkins : Une grande partie de notre clientèle possède des très grands chalets – accueillant de 20 à 26 personnes - loués à des tours opérateurs. Ils recherchent la tendance « semi-pro » dans la cuisine, à savoir l’équilibre entre des équipements dignes de professionnels et une esthétique élégante, surtout quand la cuisine est ouverte. Le mélange du bois et de l’inox apporte un vrai cachet. La marque Steel s’est lancée avec la fabrication de pianos de cuisson, sa spécialité. Ils proposent une modularité exceptionnelle : des plaques de cuisson à gaz, induction ou plancha et des fours qui combinent chaleur tournante et vapeur. Aujourd’hui, Steel propose une offre variée : en plus des pianos de cuisson, des meubles hauts et bas et, depuis cette année, des colonnes et des réfrigérateurs. Tous les produits pouvant être laqués, nous proposons un panel de couleurs standard mais aussi une nouvelle gamme sortie fin 2015, baptisée « couleurs Le Creuset », issue du partenariat de Steel avec cette fameuse marque française.
Culture Cuisine : On imagine le contraste entre l’aspect cosy mais aussi rustique d’un chalet et la modernité d’une cuisine en inox. Sur quels arguments vendez-vous la marque Steel ?
Jason Jenkins : En deux mots : qualité et élégance. Nous travaillons avec Steel depuis l’ouverture de Carat Cuisine et le bouche-à-oreille fonctionne bien. Outre les réalisations de cuisine « tout inox », nous vendons aussi les pianos individuels de la marque. Dans de gros chalets, même neufs, le bois voire le vieux bois prédomine. Or, les gens se détournent du tout bois, même dans ce type d’habitat et nous avons l’opportunité de proposer autre chose : des cuisines certes surprenantes, mais surtout élégantes. Nos réalisations, en créant un contraste assez brutal, en quelque sorte, deviennent une pièce à part : la pièce maîtresse du chalet. Bien sûr, notre offre, haut de gamme, s’adresse à une certaine clientèle car le panier moyen avoisine les 40 000 euros, électroménager inclus. La matière première en soi est chère, la fabrication prend du temps, tout étant fait sur mesure et à la commande. Notre clientèle est essentiellement située sur les stations de la Tarentaise et ses alentours mais nous commençons à avoir quelques clients sur Megève. De fait, nos chantiers sont concentrés sur 7 ou 8 mois dans l’année et il est donc difficile de travailler l’hiver puisque les chalets doivent être prêts. Nous cherchons donc actuellement à ouvrir une deuxième adresse dans une grande ville, Chambéry ou Aix-les-Bains, par exemple, afin de garantir notre activité toute l’année. »
Propos recueillis par Vanessa Barbier
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