Kocher, industriel et artisan à la fois

Actualités - 29 avril 2015

Culture Cuisine : Pouvez-vous présenter l’entreprise Kocher ?

Philippe Kocher (responsable commercial et marketing de Kocher) : « Notre entreprise de fabrication de meubles de cuisines, salles de bains et composables a été créée en 1959 par notre père à Reichshoffen, à 50 km au nord de Strasbourg. Il s’agissait au départ, comme c’est souvent le cas, d’une menuiserie artisanale qui s’est développée régulièrement, prenant une nouvelle dimension dans les années 1980, en s’orientant exclusivement vers ses trois familles de produits actuels. Au cours des décennies suivantes, le développement commercial s’est amplifié, en se concentrant sur l’Alsace et la Loraine afin d’assurer une bonne logistique pour nos revendeurs, partant du principe, toujours en vigueur, que nous assurons nous-mêmes le transport de nos meubles. Aujourd’hui, elle est dirigée par mes frères Daniel (commercial secteur et administration), Denis (informatique, production et qualité) et par moi-même à la direction commerciale et marketing. Après plusieurs phases successives d’extension, la superficie de nos locaux atteint aujourd’hui 4 900 m2 couverts et dédiés à la production de nos cuisines (une trentaine de modèles, dont 90 % de contemporains), salles de bains et composables. La dernière tranche a vu la création fin 2014 d’un bâtiment pour la conception de nos plans de travail compacts sur lesquels nous misons beaucoup.  

 

Culture Cuisine : En intégrant il y a 6 ans des meubles destinés au salon et autres pièces de l’habitat, vous avez suivi une démarche en avance sur la tendance en cours depuis 2 ans chez les gros industriels de la cuisine. Comment vous est venue cette idée ?

Philippe Kocher : Ces meubles constituent notre collection des composables qui comprend des modules suspendus ou à poser. Cette diversification a été initiée lorsque nous nous sommes aperçus - ou que des clients nous ont suggéré - que certains de nos décors pouvaient parfaitement s’intégrer dans des pièces de vie autres que la cuisine, notamment le salon (nous avons même un meuble TV au catalogue), ou la salle à manger. En développant cette famille de produit, nous avons non seulement enrichi notre offre, mais cela nous a permis d’avoir un autre regard plus affiné sur l’esthétique de chacune de nos familles de produit.

 

Culture Cuisine : Kocher réalise environ trois millions d’euros de C.A pour 24 salariés. Vous considérez-vous comme une entreprise industrielle ou artisanale ?

Philippe Kocher : Comme un petit industriel en raison de nos outils et de nos méthodes de production auxquels nous consacrons chaque année une part importante de notre chiffre d’affaires, afin de rester compétitifs et de proposer toujours une qualité optimale de produits. Toutefois, nous accordons un soin très particulier aux dernières étapes de la chaine de production, en contrôlant avec un œil humain l’absence de défaut esthétique. Cette démarche est perceptible chez nos clients qui nous déclarent l’apprécier beaucoup, non sans un certain étonnement quant à son maintien en 2015. Une autre de nos particularités, tout autant appréciée, réside dans l’entretien de relations suivies avec chacun de nos clients cuisinistes que nous connaissons personnellement. Nous y accordons une importance capitale, car nous n’avons pas de magasin d’usine et, comme nous leur rappelons régulièrement, nos revendeurs sont notre seul baromètre pour prendre le pouls du marché et connaître les avis et désirs des consommateurs.  

 

Culture Cuisine : Vous accordez aussi un soin singulier à la qualité des composants de vos modèles. Pensez-vous qu’ils sont un vecteur réel de distinction dans le contexte concurrentiel actuel ?

Philippe Kocher : Oui, tout à fait. Si la communication et le marketing sont essentiels de nos jours, nous considérons toutefois que le produit est en lui-même le meilleur argument commercial permettant à l’entreprise de se développer. Cette philosophie s’applique tant à notre gamme Avantage située dans les premiers segments du marché, que pour la Premium, en moyen-haut de gamme. Le choix de Hettich traduit bien notre vocation. Auparavant, nous étions équipés de systèmes de tiroir Blum, mais qui ne nous offraient pas la variété de solutions que nous recherchions. Ce besoin a été pourvu par le tiroir ArciTech qu’Hettich a lancé il y a deux ans. Outre sa fonctionnalité push-to-open pour les façades sans poignée, nous avons été également séduits par son design qui offre une esthétique très plaisantes, notamment en finition inox. En faisant ce choix, nous avons ainsi pu progresser commercialement, en proposant à nos cuisinistes une palette de solutions susceptibles de répondre aux besoins et goûts variés de leur clientèle.

 

Culture Cuisine : Quelles sont les ambitions de votre entreprise pour 2015 ?

Philippe Kocher : Nous comptons étendre notre implantation géographique le long de l’axe Strasbourg- Lyon, ville importante à proximité de laquelle nous avons ouvert un magasin fin 2014. Notre nouvelle gamme 2015/2016 reçoit un accueil favorable qui nous permet d’être optimistes pour les prochains mois et d’espérer accroître le nombre de nos revendeurs. Nous en comptons aujourd’hui une trentaine de significatifs, exclusifs à la marque Kocher ou multimarques ».

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