Gagner du temps et libérer l'esprit

Actualités - 26 mars 2019

 

Gagner du temps et libérer l’esprit

C’est ce que permet l’adhésion à Agensia, premier groupement français de cuisinistes indépendants, selon Christelle Hoffmann et Marie-Line Roumiguière, gérantes du magasin Aime Ces Cuisines à Vincennes. Revendiquant la cuisine comme double vitrine de l’architecture d’intérieur qu’elles proposent aussi, elles constatent une partition extrême dans les options d’achat. Rencontre.

 

Culture Cuisine : Quel parcours vous a conduit au métier de cuisiniste ?

Christelle Hoffmann : « J'ai obtenu un diplôme d'architecte d'intérieur en 1993, année où malheureusement la crise économique générée par la Guerre du golfe a frappé, provoquant notamment des licenciements dans les agences de ce secteur d'activité. C'est pourquoi je me suis tournée vers une enseigne nationale de cuisines équipées, dans laquelle j'ai acquis les méthodes et techniques de vente. J'ai ensuite complété mon expérience dans différents magasins indépendants, avant d'ouvrir le mien en 2010, baptisé Aime Ces Cuisines et situé rue de Fontenay, axe routier fréquenté traversant Vincennes dans le Val-de-Marne Jusqu'à Paris.    

Marie-Line Roumiguière : Vivant dans le sud-est de la France, j'ai repris mes études sur le tard, venant à Paris pour intégrer une école de décoration et d'architecture d'intérieur. Ayant besoin d'un emploi pour financer mes études, j'ai été embauchée dans le magasin de cuisine dont Christelle était la responsable et qui est ainsi devenue mon maître de stage.

 

Culture Cuisine : Pourquoi avoir ouvert un magasin de cuisine alors que l'une et l'autre étiez versées dans l'architecture d'intérieur et la décoration de l'ensemble de l'habitat ?

Christelle Hoffmann : Nous aurions pu effectivement ouvrir un cabinet d'architecture d'intérieur, mais de tels bureaux paraissent parfois hermétiques et n'engagent pas les consommateurs à y pénétrer. Ce n'est pas le cas d'un magasin de cuisines, en raison des modèles séduisants qui sont visibles depuis la rue et font offices de vitrine pas seulement en termes concrets, mais aussi de manière abstraite, en renseignant les gens sur nos prestations de conception, vente et pose qui sont une porte d'entrée vers l'ensemble de l'habitat. Ainsi, nous intervenons dans l'agencement et la décoration du séjour dans la continuité de la cuisine, comme dans la salle de bains, et même les chambres à coucher au gré des demandes de nos clients. Cette pluralité de compétences est indiquée sur notre vitrine avec la base-line du magasin : “Aménagement et création d'espaces intérieurs”.

 

Culture Cuisine : Quel regard portez-vous sur le marché actuel de la cuisine équipée ?

Christelle Hoffmann et Marie-Line Roumiguière : Étant toutes les deux d'un tempérament optimiste, nous pensons que les choses se passent plutôt bien. Toutefois, force est de constater que le marché de la cuisine est devenu plus complexe et que le travail des cuisinistes y est devenu plus compliqué. Les prix de l'immobilier ont tellement progressé ces dernières années que les gens y consacrent une part importante de leur budget sous forme de crédit, ce qui réduit d’autant les ressources qu'ils pourraient destiner à l'achat de cuisine. C'est particulièrement sensible dans notre ville de Vincennes, limitrophe de Paris et où les prix sont quasiment identiques, c'est-à-dire très élevés. De fait, alors que le budget moyen d'achat de cuisine était de 20 000 à 40 000 € il y a quelques années, il s’établit aujourd'hui entre 10 000 et 20 000 euros, les clients conservant le même niveau d'exigences. Dans le cas de travaux d'architecture d'intérieur de tout l'habitat, la cuisine arrive souvent en dernier poste de dépense, pour lequel les consommateurs, y compris aisés, n'hésiteront pas à rogner. Nous avons ainsi pu constater qu’ils choisissent une marque de cuisine haut de gamme s’il leur reste suffisamment de budget, ou un modèle chez Ikea dans le cas contraire, ceci sur les conseils d’un architecte d’intérieur leur préconisant de lui ajouter un plan de travail en granit pour faire effet, pour ne pas dire illusion. Cette partition extrême de la segmentation de gamme est plus fréquente que l'on croit (1).

 

Culture Cuisine : Pourquoi avez-vous choisi de devenir membre du groupement Agensia ?

Christelle Hoffmann : Les raisons sont multiples. D'abord, nous offrons la garantie 5 ans sur les appareils ménagers, ce qui constitue un bon atout de séduction mais génère des démarches administratives étant parfois fastidieuse. Elles nous sont évitées grâce aux équipes en place à la centrale d’Agensia qui s’en occupent intégralement et efficacement. De même, au lieu d'envoyer nos commandes aux cinq ou six fournisseurs œuvrant à la composition des cuisines que nous vendons, nous adressons un seul document au groupement qui centralise nos achats. Ces derniers sont réalisés avec des avantages tarifaires que nous n'aurions pas si nous étions isolés. Le fait d’être membre d’un réseau aussi important nous permet d'ailleurs d'échanger régulièrement avec nos confrères sur l’état du marché et sur les problématiques que nous rencontrons, ce qui peut se révéler source de solutions. Nous bénéficions aussi d’informations pratiques ou juridiques de la part des équipes compétentes et toujours disponibles pour répondre à nos questions. Nous pouvons aussi suivre des formations utiles sur les nouveaux appareils ménagers. Si nous devions résumer tous ses avantages concrets, je dirais qu’être adhérent du groupement Agensia nous permet de gagner du temps et de libérer notre esprit, afin de les consacrer entièrement à notre travail de cuisiniste. »  

 

Propos recueillis par J.A

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