Entreprise anglaise fondée depuis le début du 18ème siècle, Falcon fabrique des pianos de cuisson et est le créateur de la première cuisinière présentée à la foire de Londres en 1825. Elle appartient aujourd’hui au groupe Aga-Range Master, qui est composé des marques Falcon, Range Master, Aga, Mercury et La Cornue. Implantées à Nottingham (banlieue de Londres) et Birmingham où travaillent quelques 800 personnes, les unités de production conçoivent l’intégration des pièces des gammes d’appareils. « Marque amirale du groupe, Falcon est le leader européen des piano de cuisson » précise Michel Bret, directeur de la filiale française qu’il a créée il y a six ans. 8000 appareils ont été vendus dans l’Hexagone en 2010, faisant de la firme le n°1 de cette famille. « Après avoir connu une croissance de 25 % en 2010, nous espérons progresser de 15 à 20 % » annonce Michel Bret. Des taux qui résonnent comme une énigme ou un miracle économique depuis la crise de fin 2008. Et de fait, d’aucuns noteront qu’il est plus aisé de croître fortement à partir d’une petite taille. Ce que le responsable français concède, tout en apportant une autre explication, spécifique à Falcon. « Nous avons la chance d’exercer notre activité sur un micromarché qui est peu sensible aux fluctuations de la conjoncture socio-économique et des effets de mode. De plus, nous nous y développons en proposant des pianos de cuisson entre 2 500 et 5 000 euros qu’entretiennent le rêve des consommateurs, tant en le rendant plus accessible. Les autres marques implantées sur ce marché (La Cornue, Lacanche, ndrl) ont en effet des tarifs débutant à 10 000, 13 000 ou 15 000 euros. Les nôtres sont comparables à ceux d’un écran plasma haut de gamme, ce qui permet aux personnes de satisfaire leur envie ».
Les appareils Falcon sont garantis deux ans. La gamme compte une vingtaine de modèles déclinés en largeur de 90, 100, 110 et 120 cm et dotés de 3, voire 4 fours, majoritairement électriques alors que les plaques de cuisson sont au gaz. « Mais l’induction se développe, très fortement, car de nombreux logements ne sont pas reliés au réseau du gaz et les charmes de souplesse et de technologie de l’induction séduisent une large clientèle, notamment jeune ». Or celle des pianos Falcon est âgée entre 30 et 50 ans principalement, « 70 % des acheteurs ayant moins de 40 ans ». Voilà qui brise l’image d’Epinal représentant le propriétaire sexagénaire dans son vieux manoir. La réalité est plus prosaïque, puisque les possesseurs de pianos Falcon résident la plus souvent dans les banlieues pavillonnaires. La marque est référencée par les divers circuits de distribution électroménager à l’exception des hyper marchés. Sa présence sera renforcée en 2011 par la création de 120 design center Falcon, ou corners dans les magasins. Les cuisinistes sont concernés, même si cette association peut se heurter à des contraintes infrastructurelles et spatiales. Chaque design Center comptera 4 ou 5 pianos de cuisson présentés dans des meubles Falcon. « Nous sommes ouverts à toutes les propositions des cuisinistes qui souhaitent consacrer un espace à nos gammes de produits de prestige qui jouissent d’une forte valeur identitaire » conclut Michel Bret. Avec de surcroît l’entrée dans un segment de marché, de niche certes, mais en forte expansion : Falcon entend ainsi faire grimper son chiffre d’affaires actuel de à 20M. € dans un délai de cinq ans ».
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