Eurocucina : l'avis d'Eric Tiberghien

Actualités - 15 avril 2014

 

Culture Cuisine : Quelles impressions vous a laissé la visite d’Eurocucina 2014 ?

EricTiberghien (directeur de Salice France) : J’ai arpenté les allées du salon durant toute sa journée d’ouverture, le mardi 7 avril. La fréquentation était bonne, peut-être meilleure qu’il y a deux ans, tant en quantité qu’en qualité, de nombreux professionnels manifestement intéressés se rendant sur les stands. Parmi eux se trouvait une proportion importante de Français, qu’il s’agisse de fabricants ou de cuisinistes. De fait, notre langue était la deuxième la plus parlée dans les halls de Milan après l’italien, mais devant l’allemand. Je dois aussi signaler la présence remarquée de visiteurs chinois et japonais, ce qui démontre une nouvelle fois l’aura internationale d’Eurocucina.

 

Culture Cuisine : Qu’en a t-il été de l’ambiance générale ?

Eric Tiberghien : Elle était moins morose qu’il y a deux ans, l’édition 2012 étant alors un salon de crise. Cette année, tant chez les fabricants italiens que chez leurs distributeurs, le moral est en hausse, chacun estimant que l’Italie, comme d’ailleurs d’autres pays européen, a passé le plus dur du marasme. C’est pourquoi le climat était plus propice aux affaires (la politique économique, décidée en début d’année par Matteo Renzi, le nouveau Premier ministre italien rompant avec l’austérité prônée par Bruxelles, a influencé probablement cette attitude plus positive, ndlr).

 

Culture Cuisine : Qu’avez-vous retenu de l’offre exposée cette année ?

Eric Tiberghien : Tout d’abord, j’ai été séduit par la belle présentation du stand de Mobalpa qui a fait honneur à la production de cuisine Made in France dont il était le seul représentant. L’industrie allemande était quant à elle représentée par ces plus gros acteurs, notamment Nobilia, Nolte et Häcker, dont l’offre était sans surprise positionnée sur le segment vendeur du contemporain moyen de gamme avec une qualité de finition qui, si elle n’a toujours rien de révolutionnaire, demeure remarquable. Enfin, jouant à domicile, les marques italiennes ont fait à nouveau la démonstration de leur créativité et de leur maitrise dans les segments moyen-haut et haut de gamme. Cela dit, leurs nouvelles collections sont moins exubérantes et donc plus raisonnables qu’il y a quatre ans, s’inscrivant en réalité dans la continuité de ce qui avait été présenté en 2012. Les fabricants italiens se sont ainsi assagis, afin de montrer leur capacité à proposer des solutions en conformité avec les attentes du marché, c’est-à-dire moins faites pour la vitrine des magasins que pour les carnets de vente des commerciaux. Ce réalisme n’exclut pas la qualité esthétique des modèles vus à Eurocucina et qui démontrent que, si la fonctionnalité rationnelle est un critère important, la décoration doit demeurer ce qui fait l’essence même d’une cuisine réussie et de sa personnalisation. Ainsi, c’est sur la mise en œuvre d’atmosphères particulières que les fabricants transalpins ont misé cette année pour se distinguer, qu’il s’agisse des matériaux et coloris de façades (avec un retour des bois sombres et l’émergence d’éléments noirs, y compris tiroirs et charnières), ou des intérieurs de meubles particulièrement soignés.

 

En photo : stand Arte Tre  

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