Eurocucina 2016 vu par… Eric Tiberghien
Le directeur de Salice France nous a livré ses impressions sur le salon qui a « encore dessiné l’avenir proche de la cuisine européenne, par quelques tendances esthétiques et ergonomiques ». Les voici.
« Cette édition 2016 d’Eurocucina s’est inscrite dans la continuité des précédente, tout en bénéficiant d’une meilleure fréquentation, sans doute due à la reprise du marché italien de la cuisine. L’offre sur les stands s’est révélée qualitative, permettant à ce salon d’honorer la vocation qui a fait sa réputation internationale, à savoir que l’on y trouve les innovations qui se développeront chez quasiment tous les fabricants européens dans les deux ans à venir. Eurocucina est ainsi resté le laboratoire d’avant-garde de la cuisine. Certes, il ne s’agit pas de révolutions mais, de toute façon, je ne pense pas qu’il y en aura un jour pour les ensembles de mobilier, si tant est qu’il s’en soit déjà produite une dans le passé. Les évolutions constatées à Milan ont été multiples.
Le salon a ainsi été marqué par les teintes foncées, voire noires, sur les façades mais aussi dans les caissons. Même si ces teintes soulèvent des questions de praticité (que l’on retrouve d’ailleurs avec le blanc), elles étaient souvent bien mises en valeur par l’éclairage et dégageaient alors une atmosphère très feutrée. De nombreux composants répondant à cette tendance apparaissent sur le marché, tant dans la robinetterie, le panier fil et les charnières, ce qui a favorisé le succès de notre modèle Titanium. Dans le même esprit sont utilisés du verre foncé pour les meubles (armoires, bahuts) et des cadres en aluminium noirs. Apparaissent aussi des façades fines à coupe d’onglet. De nombreux stands présentaient des cuisines et des salons, les premières disparaissant derrière des portes escamotables et coplanaires pour agrandir les impressions d’espace dans les pièces communes et ouvertes…
Les tiroirs sont toujours plus épurés, et exempts de perçage latéral, les modèles à double parois se multipliant en version Push ou amortie. En revanche, les versions électriques se sont faites rares. Participant à la même tendance esthétique, les charnières disparaissent pour des intérieurs très travaillés et raffinés, ce qui ouvre de nouvelles possibilités de conception à l’instar de notre charnière AIR, en version nickelée, qui équipait une trentaine de stands alors que nous venons à peine de la lancer sur le marché Cette référence connait de fait le succès le plus rapide que Salice a connu depuis plusieurs années. Si les équipementiers ont à nouveau été moteurs de progrès pour les ensembles de cuisine, ils ont en revanche un gros travail à réaliser pour améliorer les systèmes de relevant. Ceux que l’on a vus sur de nombreux stands juraient en effet dans cette belle harmonie, par leur aspect visuel trop ostentatoire et plutôt désagréable.
L’espace FTK était intéressant avec la présentation d’appareils électroménagers toujours plus fonctionnels avec des portes amorties ou escamotables, et connectés avec un pilotable via son smartphone. On a enfin vu des astuces remarquables tant en termes ergonomiques qu’esthétiques. Grâce à des charnières contre-coudées amorties, un fabricant proposait un espace pour ranger les machines à laver à l’abri du regard. Le relevant coulissant Mover a permis à un autre exposant de proposer une solution innovante pour cacher four et espace de stockage. »
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