Electroménager : obsolescence programmée ou piège préparé ?

Actualités - 06 juin 2012

Revenant depuis plusieurs années comme le serpent de mer dans les médias consuméristes, l’obsolescence programmée  - ou pas -  des biens de consommations est un sujet sensible et faisant matière à polémique. Les diverses filières concernées - à commencer par l’automobile - réagissent ainsi régulièrement en publiant enquête de constructeurs et comparatifs d’instituts spécialisés.  Celle de l’électroménager au sens large, représenté par le Gifam, a ainsi publié une étude l’an passé, visant à montrer l’évolution des durées de vie des divers appareils ménagers au cours des trois dernières décennies.  

 

Or, celle-ci a été mise en cause par la nouvelle émission de France 2, Cash Investigation diffusée le vendredi 01 juin 2012 en deuxième partie de soirée.

 

Après avoir débuté de manière cordiale, l’interview s’est déroulée avec une tension croissante provoquée par les questions de la journaliste Lise Lucet, insistant sur la faiblesse de l’argumentaire du Gifam et sur l’absence de résultats de la première étude de référence réalisée en 1979 par la TNS-Sofrès. Jusqu’au moment où, après 4 minutes et demie d’entretien, Bernard Planque s’est offusqué, déclarant devant la caméra : « Ce n’est pas du tout comme cela qu’on m’a présenté les choses. Si cela avait été comme cela, je vous assure que je ne serais pas venu. Je suis très mécontent et je m’en vais ». Relancé par Lise Lucet, il a alors précisé : «  J’aurais bien aimé que l’on me donne toutes les questions avant », puis le délégué général a quitté les lieux du tournage.

 

Bernard Planque a t-il été piégé, dans un but de sensationnalisme afin de faire de l’audimat ? On peut objectivement en douter, l’émission étant diffusée en semaine après 22 H 30. De même, on évitera le réflexe aussi outré que paranoïaque conduisant à accuser France 2 d’avoir le monde de l’électroménager dans le viseur : durant la première partie de l’émission, les mêmes interrogations sont posées de manière plus percutante encore concernant les téléviseurs, concluant même à leur obsolescence programmée ; et après l’interview de Bernard Planque, l’émission s’attaque au géant de l’informatique Apple, n’hésitant pas durant à égratigner sévèrement son image de marque branchée pour y substituer celle d’une firme opaque et désirant avant tout vendre ses produits à une fréquence élevée (24 mois) à ses clients fervents adeptes. Virulence que n’ont pas subie l’électroménager et ses acteurs industriels. En revanche, on doit accorder à Bernard Planque la sincérité de sa surprise (manifeste au visionnage de la séquence) quant à la tournure prise par l’interview et au fait qu’il n’y était pas préparé. 

 

Peut-être un communiqué officiel du Gifam viendra peut-être apporter des éléments de réponse…        

 

A visionner en cliquant sur l'image ci-dessus, et en plaçant le curseur à la 39ème minute pour le début de l'interview de M. Planque.

 

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