Finalement, 2009 n’aura pas été une si mauvaise année pour l’électroménager, selon le Gifam (Groupement Interprofessionnel des Fabricants d'Appareils d'Équipement Ménager). Évidemment si l’on tient compte du contexte général de l’économie, et si l’on se contente d’une vue d’ensemble, car c’est avant tout le petit électroménager qui a tracté le secteur.L’année dernière, le chiffre d’affaires des ventes hors taxes à la distribution des appareils ménagers s’est élevé à 2,7 milliards d’euros et s’est placé en léger retrait par rapport à 2008 (-1.6 %). Et si le petit électroménager enregistre une croissance de 0,3 %, le gros électroménager recule quant à lui de 2 % (et de 2,2 % en nombre d’appareils vendus). Les appareils encastrables ont plus particulièrement pâti du recul de l’activité de l’immobilier (chutes des ventes et de la construction) et de la cuisine. La cuisson a été placée sur le gril : les ventes de fours ont quantitativement reculé de 3,4 %, celles des tables de cuisson de 4,2 %, des hottes de 5 % et des cuisinières de 9,6 %. Les lave-vaisselle s’en sont mieux sortis avec une baisse de seulement -1,4 %. Les réfrigérateurs ont par contre enregistré une légère croissance de 0,9 %, après trois années de baisse, il est vrai. Il faut remarquer au passage que les chiffres relatifs aux appareils encastrables (fours, tables de cuisson, hottes…) sont tous inférieurs à celui - très optimiste bien que négatif - qui a été publié par l’Ipéa pour le marché de la cuisine : - 2,6 % (en valeur).
Pourtant, les ventes de ces appareils sont moins sensibles que celles du mobilier à la conjoncture économique puisqu’un grand nombre d’entre elles sont une démarche de renouvellement : si le four, la table de cuisson ou le frigo tombent en panne, il faut bien les changer ! Et de fait, le remplacement d’un appareil représente 63 % des ventes du secteur. En revanche, l’aménagement d’une cuisine peut bien attendre de meilleurs jours. L’analyse de l’institut GfK renforce également l’idée que la cuisine a plus souffert que l’électroménager. Elle témoigne en effet d’une baisse sensible du chiffre d’affaires des cuisinistes en électroménager (- 5,9 %) et donc de leur part de marché : 17,1 % contre 17,7 % en 2008. La période est nettement plus favorable aux grandes surfaces spécialisées (39% contre 38,3%) et à la vente à distance avec notamment le e-commerce (6,7 % contre 6 %). Il y a donc fort à parier que la réalité du marché de la cuisine se situe plutôt du côté des chiffres officiels (productions Insee, facturations douanières), même s’ils doivent être évidemment relativisés, que de celui de l’Ipéa.
Partager cet article