On peut féliciter deux fois Catherine et Gilles Hodier : le couple à la ville comme à la scène professionnelle de la cuisine inaugure en effet un troisième magasin, ce qui est à saluer en ces temps d’incertitude économique ; et ils fêtent cette ouverture en conviant leurs fournisseurs et la presse, ce qui participe ponctuellement mais activement à dynamiser une vie sectorielle devenue malheureusement atone. En réalité, le magasin point de vente a débuté son activité en mai dernier, mais « il fallait que celle-ci soit bien rodée et les autorisations municipales accordées pour que nous puissions la fêter comme il se doit » précise Gilles Hodier. Situé à Nogent-sur-Marne dans la chic et proche banlieue est de Paris, il couvre une surface de 150 m2 sur lesquelles sont exposées quatre cuisines Nolte et une Copat, ainsi que sept salles de bains (Novello et Pyram).
Gilles Hodier dirige déjà deux magasins à Maisons-Alfort, toujours dans le Val de Marne. Le premier, Flamme et Eau, a ouvert dans les années 1980 et référence les cuisines Nolte. Le second, Prostock, a été inauguré dans les années 1990 et il revend les marques Pyram en cœur de marché et Discac en entrée/moyen de gamme. Davantage que ces prédécesseurs, le magasin de Nogent peur appuyer son développement sur une clientèle aisée, conforme à la ville cossue dans laquelle il est implantée. Pas question pour Gilles et Catherine Hodier de perdre le sens des réalités : afin d’être compétitifs, le positionnement adopté est celui du moyen-haut de gamme, « les cuisines Nolte permettant de proposer une qualité élevée de produits et services pour des tarifs attractifs ».
Les dirigeants recherchent actuellement des locaux pour ouvrir un quatrième point de vente, toujours dans la partie huppée du département (Vincennes ou Saint-Mandé). Lorsqu’on lui demande si ce développement n’est pas à contre-courant d’une tendance attentiste actuelle, tant sectorielle que macro-économique, Gilles Hodier rétorque : « ce qui manque aujourd’hui sur le marché de la cuisine, ce ne sont pas les affaires, mais les cuisinistes véritablement professionnels. Nos effectifs sont de 16 salariés auquel va s’ajouter une embauche fin novembre. Nous avons pris le parti de travailler sans sous-traitants, en intégrant toutes les fonctions permettant de bien servir nos clients depuis leur première venue dans l’un de nos magasins jusqu’à la fin de la pose et longtemps après si besoin. Cela nous permet en effet de répondre rapidement et de manière moins coûteuse à une demande de SAV émanant de l’un de nos clients, même si elle est formulée six mois, deux ans ou quinze ans. Or, les clients souhaitent et sont prêts à payer pour cette réactivité de services ».
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