Il fallait bien rassurer après la baisse des vente accusée au quatrième trimestre 2012 (de 6 %, ramenée 2,7 % à périmètre comparable), dans un contexte de succession directoriale et dans une conjoncture économique morose, a fortiori sur un marché de l’électroménager jugé « compliqué » et qui « va mal ». C’est ce qu’a fait le nouveau directeur général de Darty, Régis Schulz, lors d’une conférence de presse, en précisant que le groupe d’électroménager reste rentable en France, son principal marché, et que son plan de restructuration ne prévoyait ni plan social, ni fermeture de magasins dans l’Hexagone, où le patron affirme « n’avoir aucune inquiétude ».
La précision géographique est d’importance car « Darty n’a qu’un seul problème aujourd’hui, ce sont les pertes à l’international ». Pour y remédier, le distributeur a déjà cédé ses magasins en Italie. La fermeture de ses unités en Espagne est aussi envisagée ainsi qu’une cession en République tchèque. A contrario, le plan de restructuration prévoit de dynamiser ses forces en France et sur ses deux autres principaux marchés que sont la Belgique et les Pays Bas.
Les fers de lance de cette politique demeurent ses fondamentaux que sont les gros et petit électroménager, ainsi que le multimédia qui, selon Régis Schulz, « devraient continuer à croître du fait du renouvellement régulier des équipements ou des innovations technologiques ». Revendiquant 13 % de parts de marché, Darty reste numéro un de son secteur en France « loin devant Boulanger », son principal concurrent et Amazon (ce dernier ayant décidé récemment de ne plus vendre de gros électroménager, en raison de la baisse des ventes). Constituant un marché souffrant moins de la crise, les ensembles de cuisine restent des vecteurs de développements significatifs, motivés par un nombre croissants de magasins intégrant un rayon spécifique.
Régis Schulz a précisé que Darty emploie 11 500 personnes en France, dont 6200 dans ses 230 points de vente, 3000 en SAV et 1200 pour les livraisons. 3000 recrutements ont été effectués en 2012. Pour réduire ses coûts, le nombre de ses directeurs généraux a été diminué avec une direction resserrée sur quatre secteurs: l’offre, les services, le marketing/digital et les magasins. Le nombre de sièges sociaux en France est passé de deux à un seul situé (l’historique de Bondy en Seine-Saint-Denis), « permettant d’économiser 2,4 millions d’euros de loyer par an ».
Galerie photos
Partager cet article
