Comprex, patience et persévérance

Actualités - 13 févr. 2013

Ce n’est un secret pour personne : l’économie italienne ne se porte pas pour le mieux. Nos voisins transalpins espèrent que les élections de la fin du mois apporteront enfin une stabilité politique qui permettra de retrouver un cap socioéconomique variant trop depuis le début de la crise financière en 2008. Entravant les investissements importants de l’autre côté des Alpes, tant pour les entreprises que pour les consommateurs (qui comptent parmi les plus gros épargnants d’Europe) ces conditions pénalisent le marché italien de la cuisine équipée.       

 

C’est dans ce contexte qu’il faut appréhender la stratégie à contre-courant et volontariste de Comprex. La firme basée à Codogné, près de Trévise, a ainsi réalisé une année 2012 meilleure que la précédente, qui était elle-même en progression par rapport à 2010. « Nous ne souffrons pas trop durement sur notre marché intérieur, car nous avons étoffé notre équipe d’agents commerciaux grâce à laquelle nous avons ouvert de nouveaux magasins, notamment dans des zones où nous n’étions pas suffisamment présents. Cela dit, il est évident que nos résultats positifs s’expliquent par notre politique active de développement à l’étranger, qui conduit à nous implanter plus fortement aux Etats-Unis, en Europe de l’est et en Asie  » précise la directrice export Daniela Orefice (en visuel, ci-dessus). La moitié des 13 millions d’euros de chiffre d’affaires global de Comprex est ainsi réalisée hors des frontières italiennes.

 

La France demeure le premier débouché de la marque. Si elle s’y est ancrée en profondeur depuis son arrivée au milieu des années 1990 (et surtout sous la direction de Stefano Basso dans la première moitié de la décennie suivante), Comprex y connaît toutefois des difficultés comme le concède lucidement sa responsable. De fait, quel fabricant italien y échappe, alors que la conjoncture sectorielle marque le pas comme le quantifie notre article de la semaine dernière à lire sur le lien Bilan 2012 de l'ameublement selon l'Ipéa ? Les entraves à son développement ne sont donc pas propres à la société, mais la conséquence d’une évolution générale du marché impliquant tous ses opérateurs ou presque : « Certains de nos distributeurs français ont plus de mal qu’auparavant à vendre des modèles haut de gamme, car il y a une pression sur les prix, exercée à la fois par les consommateurs et par des grandes surfaces, spécialisées ou non. D’autres partenaires Comprex veulent à l’inverse conserver leur positionnement le plus élevé pour honorer leur réputation sur leur zone de chalandise ». 

 

Les perspectives optimistes dressées par la marque italienne s’expliquent aussi par les investissements importants qu’elle a consacrés au lancement de deux nouvelles gammes de cuisines et qui « reçoivent un accueil favorable. Comprex garde son pouvoir de séduction. Nous avons pu ouvrir une dizaine de nouveaux points de vente l’année dernière en France, notamment à Dunkerque, Orléans et Ramboullet, pour atteindre 80 distributeurs dans l’Hexagone, dont la plupart sont exclusifs  Certains ont décidé de référencer une autre marque simultanément, afin de pouvoir proposer aussi des ensembles de cuisines positionnés plus bas. Cela dit, nous comptons agir sur la durée pour nous épanouir. Les conditions actuelles du marché exigent en effet de ne pas prendre des décisions précipitées, mais au contraire de savoir être patients ».   

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