Reprise en main par Laurent Tricart, Président d’Atlas Newco, en 2013, l’enseigne généraliste du meuble a opéré un redéploiement de ses magasins, dont le nombre est passé de 5 à 30 aujourd’hui et dont les surfaces ont été réduites aux alentours de 1000 m2. 150 sont toujours consacrés à la cuisine qui pèse entre 15 et 20 % du chiffre d’affaires global. Celle-ci, comme les autres familles de produits, a profité d’une montée en gamme engagée il y a 5 ans et qui s’est notamment traduite par un panier moyen positionnant Atlas dans le même segment que les enseignes nationales spécialisées de distributeurs ou de fabricants français. Précisions dans cette interview réalisée fin juillet au siège de l’enseigne.
Culture Cuisine : Pouvez-vous présenter l’enseigne Atlas ?
Laurent Tricart : « Atlas a été fondée en Alsace il y a un peu plus de 50 ans, en 1969 précisément par la famille Rapp, notamment les deux frères Pierre et Paul qui ont également développé les enseignes Crozatier puis Fly pour le jeune habitat. Le tout formait le groupe Mobilier Européen qui a pesé jusqu’à près d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2010. La forte baisse du chiffre d’affaires de Fly à partir de 2011, passant de 600 à 300 millions d’euros en quelques années, a entraîné le groupe en R.J en 2013 puis la mise en vente de ses enseignes avec liquidation des magasins intégrés. Il ne restait alors que cinq magasins Atlas dont je me suis alors porté acquéreur avec cinq autres actionnaires. J’ai acheté leurs parts en 2015 et entrepris le redéveloppement de l’enseigne qui compte aujourd’hui 30 magasins franchisés, dont trois en outre-mer, à Nouméa et à la Réunion. En métropole, ils sont répartis sur toute la partie est, de Strasbourg à Nice. Le chiffre d’affaires global avoisine 75 millions d’euros. La superficie de nos magasins varie de 800 m2 à 2000 m2, mais notre ambition est d’ouvrir des surfaces aux alentours de 1000 m².
Culture Cuisine : Quel bilan dressez-vous du premier semestre 2024 ?
Laurent Tricart : Notre chiffre d’affaires global est resté le même à périmètre égal, ce qui est une bonne chose au regard de la conjoncture. Nous avons ouvert en mars un magasin dans le centre commercial Domus à Rosny-sous-Bois (93). De manière générale, nous constatons une faiblesse de fréquentation, mais aussi une hausse de notre panier moyen tant en meuble meublant, qu’en siège et cuisine équipée, due en partie à la hausse des tarifs engagée depuis la crise sanitaire du Covid.
Culture Cuisine : Quelle place et importance tient la cuisine équipée au sein de l’enseigne Atlas ? Quelle surface moyenne occupe-t-elle dans vos magasins et combien de modèles y sont exposés ?
Laurent Tricart : Tous les magasins Atlas disposent d’un rayon cuisine, famille de produits représentant entre 15 et 20 % de notre chiffre d’affaires global. Cette proportion est restée la même depuis vingt ans au sein d’Atlas. Dans nos magasins de 800 m² à 1000 m², tels que nous les développons aujourd’hui, le rayon cuisine couvre 150 m2 sur lesquels nous exposons sept modèles.
Culture Cuisine : Avec combien de fournisseurs de cuisines travaillez-vous et de quelle nationalité ? Combien de modèles compte l’offre de cuisines Atlas aujourd’hui ?
Laurent Tricart : Nous travaillons avec un seul fournisseur de cuisines qui est de nationalité allemande et qui fait partie des leaders européens du secteur. Notre offre se décline en une trentaine de modèles différents. 60 % de nos appareils ménagers sont fournis par le fabricant de cuisines allemand avec qui nous travaillons, le reste provenant de grossistes nationaux.
Culture Cuisine : La livraison et la pose sont-elles assurées par des salariés ou en sous-traitance ? Quelle est l’échelle de prix public et le panier moyen (électroménager inclus mais hors-pose) ?
Laurent Tricart : Nos prestations de livraison et de pose des cuisines sont réalisées en sous-traitance. Notre échelle des prix avec électroménager mais hors-pose s’étend de 4900 € à environ 20 000 €, le panier moyen s’établissant à 9000 €, ce qui nous positionne dans le même segment que les enseignes nationales spécialisées de distributeurs ou de fabricants français. Depuis cinq ans environ, nous avons fait le choix de tirer notre offre vers le haut avec des produits allant du deuxième quartile à la fin du troisième, et de ne plus proposer d’entrée de gamme car ce segment est dominé par les grandes surfaces de bricolage qui ont des moyens puissants pour le dominer.
Culture Cuisine : Quelles sont vos ambitions de développement pour la fin 2024
Laurent Tricart : Nous allons continuer de répondre toujours au mieux aux attentes et besoins de notre clientèle familiale composée de CSP et CSP+, en nous adaptant en termes d’offre et de services. Notre développement commercial va aussi se poursuivre avec l’ouverture d’un point de vente le 1er août à Macon, l’objectif étant de continuer à compter 3 ou 4 magasins supplémentaires chaque année pour atteindre les 50 en 2028 ou 2029. »
Propos recueillis par J.A
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