5 certitudes pour 2017

Actualités - 31 janv. 2017

5 certitudes pour 2017  

Le marché français de la cuisine équipée va conserver certains traits fondamentaux.  Certains vont même s’accentuer, sa maturité étant atteinte, comme il est expliqué ici.

 

1/ Les cuisinistes continueront de résister, voire de gagner des parts de marché face aux grandes surfaces généralistes de l’habitat, s’ils poursuivent leur politique exigeante d’excellence en termes d’écoute et de réponse personnalisée à leurs besoins et désirs. Cela aura la vertu de rassurer les consommateurs sur leur compétences de spécialistes, et de justifier des positionnements tarifaires plus élevés. L’efficacité de cette démarche a été démontrée ces dernières années. A l’inverse, ceux qui ont cédé au chant des sirènes de la baisse des prix - et de la qualité de service à l’avenant - souffrent de la difficulté de sortir d’un cercle vicieux favorisant la confusion préjudiciable dans l’esprit des consommateurs.

 

2/ Les différences de stratégie de développement entre les deux leaders Groupes Schmidt et Fournier et les autres industriels français du mobilier de cuisine vont s’affirmer encore, les premiers axant les ouvertures de magasins en franchise (avec des recrutements hors métiers ou hors secteurs, selon la terminologie), les seconds continuant de confier le référencement de leur produits à des cuisinistes du sérail. Cette divergence sur le terrain se traduira de plus en plus dans les esprits en termes de vision du marché.

 

3/ La concurrence va se durcir dans les démarches visant à développer les réseaux de spécialistes. La cuisine équipée a longtemps constitué un marché jeune en France, ce qui lui assurait un dynamisme dont profitaient tous les acteurs, y compris les moins doués, compétents ou rigoureux (voire probes). Ce temps est révolu avec son arrivée à maturité, dont l’un des signes est l’uniformisation de l’offre de produits. Or, celle-ci pousse à proposer d’autres vecteurs de distinction vis-à-vis de consommateurs plus exigeants, voire capricieux, et ceci pas seulement en avantages tarifaires (voir point n°1 ci-dessus), mais aussi en assurance de fiabilité et de solidité financière des entreprises (la série de liquidations de fabricants français ces 5 dernières années a marqué les esprits et suscite des craintes), de qualités de services (livraison, SAV) et d’image de marque, tant dans la profession qu’auprès du grand public. Il s’agira donc de se concentrer sur les fondamentaux, et non pas de se disperser en discours rengaine ou creux de modernité mal digérée, pouvant paraître de la poudre aux yeux.

 

4/ L’uniformisation de l’offre de produits va continuer de profiter aux marques allemandes de  cuisine, créatrices et plus puissantes promotrices du style contemporain européen, voué à séduire les consommateurs du sud de l’Espagne aux villes de Scandinavie et de l’Atlantique à l’Oural, pour reprendre une célèbre formule. Les mêmes causes engendrent toujours les mêmes effets. De fait, on ne voit pas pourquoi les cuisinistes français se détourneraient de fournisseurs cultivant les fondamentaux définis dans le point précédent. De plus, si certains candidats à la présidence de la République (Fillon, Le Pen) annoncent vouloir taxer les produits importés de Chine, on les imagine mal en faire autant avec les cuisines venues d’Allemagne, premier client étranger de nos économie nationale (elle est au contraire, et de très loin, notre principal fournisseur en ensembles de cuisines). Seule Marine Le Pen propose le retour éventuel, progressif (et contesté par ailleurs) à une monnaie nationale permettant d’instaurer une parité favorable. 

 

5/ L’essor du commerce en ligne, manifeste dans tous les autres secteurs d’activité, ne devrait pas nuire à celui des magasins physiques. En dépit de certaines tentatives restées marginales, les consommateurs souhaitent en effet toujours pouvoir manipuler les éléments fonctionnels, toucher les surfaces des façades  et des plans de travail, recueillir lorsb d’entrevues personnelles les conseils des vendeurs concepteurs afin de mettre en adéquation leur rêve de cuisine intégrée, les contraintes spatiales de leur pièce à équiper et les tarifs pour y parvenir. Pour une fois, le caractère anxiogène associé à cet investissement important profite aux cuisinistes. On ne s’en plaindra pas…

 

Nous reviendrons sur chacun de ces points au fil de leur développement. A paraître prochainement : 5 questions majeures pour 2017

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