Que les fans de Röyksopp, Kraftwerk et Jarre ne s’emballent pas : l’électro, genre musical, fait bien partie de la culture contemporaine, ce qui n’est pas le cas de l’électro, dans son sens ménager (qui symbolise même la contre-culture selon Baudrillard). C’est sans doute ce qui rend remarquable l’usage détourné qu’en fait l’artiste Théo Mercier dans ses œuvres, faisant entrer réfrigérateurs et lave-linge dans la prestigieuse Villa Médicis à Rome.
Né à Paris en 1984, Théo Mercier est un sculpteur et metteur en scène qui vit et travaille à Paris et à Marseille. Revendiquant une liberté formelle, l’artiste s’emploie à déconstruire les mécanismes de l’histoire, des objets et des représentations dans laquelle il remonte d’harmonieuses contradictions. Cette démarche illustre sa réflexion au carrefour de l’anthropologie, de la géopolitique, du tourisme et du paysage. Pensionnaire de la prestigieuse Villa Médicis en 2013 et nominé pour le prix Marcel-Duchamp en 2014, Théo Mercier a également remporté le Lion d’Argent de la Biennale de Venise de la danse en 2019 avec Steven Michel, ainsi que le Prix du Jury pour le pavillon français de la Quadriennale de Prague en 2023 avec Céline Peychet. En 2022, a reçu la distinction de Chevalier des Arts et des Lettres du ministère de la Culture français.
Ses œuvres ont fait l’objet d’importantes expositions personnelles à la Villa Médicis (Rome), la Conciergerie de Paris, la Fondation Luma Westbau (Zurich), la Collection Lambert (Avignon), le Museo El Eco (Mexico), la Biennale de Cuba (La Havane), le [mac] Musée d’art contemporain (Marseille), le Lieu Unique (Nantes) ou encore le Tri Postal (Lille).
J.A
Visuels :
En haut à droite : Vue de l’exposition Only Light Left Over à la Villa Médicis, Rome en 2023
En haut : Vue de l’exposition Antique Washing à la Villa Médicis, Rome en 2023
Ci-dessus : Vue de l’exposition Antique Bounding à la Villa Médicis, Rome en 2023
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