Dernières nouvelles de la science
Les ultrasons au service du progrès dans la cuisine, « l’obsolescence programmée devant la justice », ou encore pourquoi il faut espérer que notre secteur suive encore l’automobile. Explications.
Une fois est coutume ou presque : c’est à nouveau dans Science & Vie, magazine scientifique de référence en France, que sont parues cet automne trois informations ayant trait à l’univers de la cuisine domestique retenues par Culture Cuisine.
Pourquoi il faut espérer que la cuisine suive encore l’automobile
Comme dans la filière de la cuisine intégrée (avec l’avènement des tiroirs à sortie totale, puis des coulisses à amorti, puis des charnières de même avantage, puis des systèmes de relevant), les équipementiers ont été les fers de lance de l’innovation au cours des trente dernières années dans le secteur automobile, améliorant, voire modifiant radicalement les notions mêmes de freinage ou d’éclairage des véhicules, et de manière générale, la sécurité active et passive des passagers. Or, ce mouvement « va s’accélérer considérablement dans les prochaines années ». C’est ce qu’annonce Romain Hansen, le directeur des technologies chez Goodyear, dans un article fort instructif, publié ce mois-ci sur les fabricants de pneumatiques qui veulent révolutionner les roues de nos voitures (en les transformant en sphères, en les dotant d’un frein ou d’un moteur intégrés, ou encore ou les moulant d’une seule pièce issue du recyclage ou de la biomasse, sans air et inusable, comme le concept Vision de Michelin ci-dessus). Dès lors, on se prend à espérer que la même dynamique enthousiaste et ingénieuse se produise en faveur des ensembles de cuisine équipée. Ce rêve s’accompagne des questions naviguant sur l’océan de l’imagination, nourricier de toute créativité : quelles seront les évolutions, voire les révolutions de demain dans nos corps de meuble, nos appareils ménagers, nos éviers ou sur nos plans de travail ? Et avant même de les concevoir, dans quelles directions restent-ils le plus de marges d’innovations logiques, ou quels sont les domaines de la vie quotidienne de cette pièce cruciale de l’habitat qui réservent les avancées les plus surprenantes ?
Autant d’interrogations qui sont les carburants des moteurs permettant à notre filière d’avancer sur les pistes de son renouveau et d’emmener avec elle un grand nombre de bénéficiaires…
Les ultrasons au service du progrès dans la cuisine
Le numéro de septembre dernier a annoncé quant à olui une prochaine évolution pour les appareils ménagers : « En plus du sèche-linge, deux appareils électroménagers pourraient être bouleversés par les ultrasons. De nombreuses études se sont intéressées au réfrigérateur thermo-acoustique. Il y a dix ans, des chercheurs faisaient baisser la température jusqu’à -150°C en propageant une onde sonore, grave et puissante, dans un tube rempli d’hélium sous pression. Et du côté du lave-vaisselle ? Des nettoyeurs à ultrasons existent déjà dans l’industrie et les laboratoires : dans un bac d’eau, des ondes créent des petites bulles au sein desquelles la température monte brièvement à plusieurs milliers de degrés. En implosant, elles nettoient ce qui se trouve à proximité. Autant de nouveaux bruits en perspectives dans les cuisines. »
« L’obsolescence programmée devant la justice ».
Ainsi était titré sans ambages un autre article paru en novembre dernier dans le même magazine, sous la plume de Vincent Nouyrigat dont voici le texte :
« Les fabricants d’imprimantes, avec leur matériel irréparable et leurs très chères cartouches d’encre trop vitre épuisées, suscitent depuis longtemps la sourde colère des consommateurs… Sans oublier les défenseurs de l’environnement, qui dénoncent le gâchis des ressources. Un cap vient d’être franchi par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) : ce collectif a déposé, le 17 septembre, auprès du tribunal de Nanterre, une plainte visant Epson, HP, Canon et Brother pour le chef d’infraction d’obsolescence programmée. Une première mondiale ! Depuis 2015, la France est en effet le seul pays au monde à punir par la loi l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduite délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement.
Et les accusations semblent ici étayées : “Nous avons fait un travail d’enquête très approfondi de plusieurs mois, auprès de fabricants et de réparateurs indépendants”, justifie Laetitia Vasseur, cofondatrice de HOP. En l’occurrence, le rapport technique met en évidence des tampons absorbeurs d’encre faussement indiqués en fin de vie et des cartouches censément épuisées contenant encore 20 % d’encre. Seulement voilà : faute de documents compromettants ou de lanceur d’alerte, comment prouver l’intention réelle et délictueuse des ingénieurs – par ailleurs soumis à d’innombrables contraintes techniques – de réduire la durée de vie de ces produits ? “L’expérience judiciaire doit pouvoir déduire cette intention”, espère Laetitia Vasseur, en attendant un verdict qui pourrait tout changer. »
Reste à savoir quel savoir quel impact sur l’électroménager, régulièrement visé dans ce débat, pourra avoir ce verdict qui fera jurisprudence.
J.A
Partager cet article