De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !

Actualités - 28 mars 2017

De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace !

Le fameux mot prononcé par Danton le 2 septembre 1792 pourrait être aujourd’hui le slogan de l’équipementier Salice, connu pour ses ferrures remarquables, ainsi que son directeur France le revendique dans son appel utile aux fabricants à se distinguer de leurs concurrents étrangers. Argumentaire.

 

Culture Cuisine : En 2016, Salice a réalisé en France une année aussi positive que riche de promesses. Le premier trimestre 2017 a-t-il permis de les réaliser ?  

Eric Tiberghien : « Avant tout, je dois souligner le contexte général dans lequel se sont déroulés les trois premiers mois de 2017 : à savoir un calme relatif, expression certes curieuse, mais traduisant bien le climat attentiste qui précède malheureusement, et de manière irrationnelle, chaque élection présidentielle en France. De fait, on sent bien que l’activité industrielle et plus encore commerciale de nos clients n’est pas actuellement dans une phase d’ébullition. Cela n’a cependant pas entravé le dynamisme généré par le lancement de nos nouveautés sur le marché français. Ainsi, nos charnières noires Titanium (visuel ci-dessous) se redéployent chez les fabricants de cuisine comme chez les grossistes pour cuisinistes et artisans. Les charnières Air passent un cap, même si leur présence dans les collections des industriels est moins marquée que celle de leur sœurs aînées, arrivées plus tôt sur le marché. Enfin, le système de relevant Wind prend son envol, porté par un excellent accueil de nos clients en raison de son design et des gains ergonomiques générés, une nouvelle option lui permettant d’être fixé sur le haut du caisson et d’être ainsi une solution efficiente et appréciée pour les portes larges. Sa phase de lancement a débuté il y a deux mois et va se poursuivre jusqu’à Interzum à Cologne en mai.         

 

Culture Cuisine : Justement doit-on s’attendre comme à chaque édition des nouveautés étonnantes ?     

Eric Tiberghien : Tout à fait. Salice montrera à nouveau sur son stand sa faculté et son goût pour l’innovation utile. Seront ainsi présentées des évolutions de produits comme nos confrères le feront probablement aussi, mais elles s’accompagneront d’évolutions franchement radicales, en rupture des pistes suivies jusqu’à présent. Il y a d’ailleurs une attente manifeste chez nos clients comme chez nos prospects français rencontrés depuis le début de l’année.

 

Culture Cuisine : Quel constat faites-vous à propos du marché français et pensez-vous que les équipementiers vont continuer de jouer un rôle décisif dans l’usage et la perception des ensembles de cuisines ?     

Eric Tiberghien : On assiste depuis plusieurs années à une tendance vers plus de personnalisation des modèles de cuisine pour répondre aux besoins et envies variés des consommateurs. Je pense toutefois que les fabricants français ont atteint une limite dans cette évolution, la plupart optant pour les mêmes modèles de charnières et coulisses. Cela a provoqué l’effet inverse de celui recherché au départ, en uniformisant les solutions ergonomiques ou esthétiques à l’intérieur des meubles, privant ces mêmes fabricants français d’un argument concurrentiel fort, notamment face à leurs concurrents allemands. Certains ne semblent pas se questionner sur l’identité de leur marque et sur la façon de la distinguer vraiment, préférant choisir telle marque de ferrures simplement parce qu’elle équipe leurs concurrents, français ou non. Or, ce jeu-là a toujours les mêmes gagnants : les précurseurs et non ceux qui les suivent par frilosité et conformisme, et les industriels les plus gros et les plus présents sur le marché disputé, en l’occurrence les deux leaders français et les firmes allemandes, comme on a pu le vérifier au cours des 15 dernières années. Leur position de challengers sur leur propre marché doit donc conduire les industriels français de taille moyenne à toujours faire preuve d’audace, en étant plus réactifs pour adopter de véritables innovations. Celles-ci participeront en effet activement à leur identité distincte pour  échapper aux affres d’une concurrence condamnée par son uniformité à subir la pression tarifaire devenue le seul vecteur, parfois dangereux, pour séduire et se distinguer. Les fabricants allemands l’ont compris, ce qui rend cette nécessité plus urgente encore. »   

 

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