Poggenpohl, en redéveloppement durable

Actualités - 28 mars 2017

Poggenpohl, en redéveloppement durable

Après trois décennies sous pavillon suédois, le retour dans le giron allemand de la marque la plus emblématique de la cuisine germanique haut de gamme s’accompagne d’investissements massifs dans la production et, en France, d’un panier moyen réévalué et de contrats importants dans l’immobilier. Annonces en avant-première par Mario Bader, directeur de la filiale française depuis 1998.

 

Culture Cuisine : Quelles sont les conséquences générales du rachat de Poggenpohl  par Adcuram en décembre dernier et quelles sont les premières orientations prises ? 

Mario Bader : « Si le rachat a bien été effectué le 16 décembre dernier, il a fallu attendre qu’il soit validé par l’autorité de la concurrence le 8 janvier avant de procéder à la cession définitive le 6 février, soit il y a 6 semaines seulement. Il est donc encore trop tôt pour préciser les conséquences, mais on connait déjà les actions engagées. Adcuram va ainsi investir massivement dans la marque Poggenpohl, à hauteur de 25 millions d’euros dans les effectifs et les moyens de production et de marketing produit, ce que ne faisait plus le groupe Nobia depuis 3 ans, laissant  l’entreprise continuer sur l’inertie des succès précédemment obtenus. Un chapitre se termine et un autre s’ouvre donc, mais le plus important est que l’histoire de Poggenpohl se poursuit. Elle va ainsi fêter ses 125 ans cette année avec un nouveau souffle et sans doute un modèle inédit présenté en septembre lors de la KüchenMeile. En France, cela se traduit notamment par la mise en œuvre de formations de vente, afin de permettre d’être plus performant face aux nouvelles exigences des consommateurs. Une vingtaine de nos concessionnaires en ont déjà bénéficié pendant deux jours sur notre site d’Herford en Allemagne.          

 

Culture Cuisine : Quelles ont été les réactions du réseau français à ce rachat ?

Mario Bader : Après avoir eu quelques craintes légitimes à l’annonce du changement de mains de la marque, nos concessionnaires ont vu d’un bon œil le retour de Poggenpohl  dans le giron d’un groupe allemand, après 30 ans passés sous pavillon suédois, Skan Gripen et Skanska ayant précédé Nobia. Or, des firmes germaniques de renom sont associées au luxe et à la qualité (Mercedes, BMW, Interklübke, Leica, Montblanc) et Poggenpohl en fait partie. A l’inverse, les consommateurs associent  souvent mobilier suédois et Ikea. Psychologiquement, les effets sont donc positifs. Plus concrètement, ils ont pu être rassurés par les nouveaux moyens financiers déployés, alors qu’ils en subissaient la carence ces dernières années, et par le fait avéré qu’Adcuram a toujours bien redynamisé les sociétés acquises. Nous n’avons ainsi subi aucune désaffection de magasin.        

 

Culture Cuisine : Qu’en est-il de l’activité de la marque en France depuis le début de l’année ?

Mario Bader : Nous comptons 37 magasins en France, dont la surface varie de 60 à 200 m2 pour 2 à 7 cuisines exposées. La plupart de leurs géants ont une formation d’architecte d’intérieur et six sont des magasins de mobilier et décoration haut de gamme. En dépit des tensions fortes sur le marché français, notre panier moyen a été réévalué l’an dernier aux alentours de 40 000 euros, et  nous avons réalisé un meilleur chiffre d’affaires avec un nombre inférieur de cuisine vendues. C’est dû à deux facteurs : d’abord, Poggenpohl est la seule marque de cuisine à être restée ancrée exclusivement dans le haut de gamme, alors que nos concurrents ont soit élargi leur gamme vers des niveaux plus largement accessibles, soit ont créé une collection dédiée à un plus large  public ; ensuite, nos clients achètent une Poggenpohl avant même d’acheter un cuisine et ils ne comparent donc pas les prix et les modèles dans les divers magasins et sites Internet avant de se décider. D’ailleurs, 30 % d’entre eux sont des étrangers aisés vivant en France ou possédant une résidence secondaire. Ce choix inconditionnel de notre marque est un atout exceptionnel qui a sans doute joué en faveur de la volonté de Bouygues Immobilier Premium d’équiper en cuisines Poggenpohl son futur programme de 180 appartements sur l’ile de la Jatte, entre Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret, où le prix du m2 avoisine 15 000 euros. De même, notre concessionnaire d’Annemasse (74) a signé un contrat pour 27 cuisines dans une résidence de grand standing à Megève, et un promoteur libanais a fait de nouveau appel à nous pour 100 ensembles intégrés à Strasbourg. Tous ces projets verront le jour en 2018, ce qui s’ajoute au dynamisme insufflé de l’intérieur par Adcuram pour remettre Poggenpophl sur la voie de la prospérité durable. »

 

Partager cet article

Poggenpohl, en redéveloppement durable
Poggenpohl, en redéveloppement durable

Liens sur vignettes ci-dessous