Bernard Fournier à la Tribune

Actualités - 17 janv. 2017

Bernard Fournier à La Tribune

Certes, le Pdg du n° 2 français de l’industrie française de la cuisine équipée n’est pas venu tenir un discours à L’Assemblée nationale. Mais si vous n’avez pas lu l’interview donnée le 12 janvier au quotidien économique, Culture Cuisine vous résume ses réponses à retenir sur l’apport de Hygena dans le dispositif du groupe Fournier, le financement de son rachat, ou encore la nécessité d’avoir les sites de  production proches les uns des autres pour réussir en cuisines équipées.

 

Acteurs de l'économie - La Tribune : Qu'apporte le réseau Hygena au Groupe Fournier ?

Bernard Fournier : « (…) « Le rachat d'Hygena apporte 95 nouveaux magasins à SoCoo'c, qui en comptait 30 auparavant, ce qui n'était pas suffisant pour peser en terme de notoriété et de présence. SoCoo'c assure notre présence sur le segment le plus dynamique du marché, c'est-à-dire les cuisines de 2 500 à 7 000 euros (…) Et cette opération de croissance externe nous fait gagner dix ans dans le développement de SoCoo'c.

 

Où sont produits les meubles Hygena qui étaient fabriqués auparavant en Grande-Bretagne ?

Bernard Fournier : Le mobilier de SoCoo'c, qui intégre désormais Hygena, est désormais fabriqué dans notre usine de Thônes (Haute-Savoie). Le rachat d'Hygena a directement augmenté de 30 à 40% le volume de production de l'usine, avec une amélioration de la productivité à la clé. Nous avons ajouté une ligne de production. Et nous investissons dans de nouveaux robots pour automatiser le tri des différents éléments de mobilier.

 

Quelle ambition avez-vous pour SoCoo'c avec, désormais, ses 125 magasins ?              

Bernard Fournier : Nous devons d'abord redresser Hygena, qui perdait beaucoup d'argent. Cela s'est traduit par de la formation, car Hygena pratiquait des techniques de vente agressives avec des remises importantes sur des produits peu qualitatifs, en kit. Nous avons formé les équipes à nos méthodes de commercialisation, axées sur la conception en partenariat avec le client. Le consommateur est très sensible à l'accueil et à l'écoute qu'il reçoit du vendeur. Nous devons lui apporter de la valeur ajoutée, sinon il va chez Ikea.


La marque SoCoo'c est-elle appelée à se développer davantage ?

Bernard Fournier : SoCoo'c a vocation à avoir plus de 200 magasins en France. Nous ouvrirons d'autres boutiques, mais seulement en franchise (…).

 

Quelle est la place de la dimension locale dans votre stratégie de développement de vos usines ?

Bernard Fournier : Elle est essentielle pour assurer la productivité et la bonne logistique inter-sites. Dans notre métier, nous devons avoir une usine avec une taille critique d'un million de meubles par an. (…) On peut ensuite imaginer une deuxième usine, mais ce ne serait intéressant que si elle était aussi dans notre région. Dans notre processus de production à flux tendus, moins vous avez de stock disséminé sur le territoire, mieux vous vous portez.

 

Quelle est l'empreinte particulière du groupe Fournier, à travers ses trois marques?

Bernard Fournier : Le rachat d'Hygena a été financé par l'endettement, mais vous n'avez pas souhaité entrer en bourse (…) Le sujet n'a jamais été sur la table en interne. Dans notre métier, les entrées en bourse sont rares. La production de meubles demeure une entreprise familiale, dans les PME comme dans les ETI. Dans la fabrication, les actionnaires sont attachés à leurs affaires, plus que dans la distribution où on voit des entreprises, comme Conforama ou But, passer sous le contrôle de groupes étrangers. Pour l'acquisition d'Hygena, nous avons osé nous endetter pour croître, parce que nous avions cette occasion, et que nous savions que nous n'en aurions pas deux. C'était le bon moment.

 

Interview à lire en intégralité en cliquant sur le visuel ci-dessus. 

 

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